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Le Sens de l’humour – comédie dramatique de Marilyne Canto

20 février 2014
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Le Sens de l’humour

De Marilyne Canto

Avec Marilyne Canto, Antoine Chappey et Samson Dajczman

Durée : 1h30

Sortie 26 février 2014

Sortie le 26 février 2014

Elise vit seule avec Léo, son fils de dix ans dont le père est mort. Elle entretient une liaison avec Paul. Leur relation est chaotique. Elise la repousse aussi violemment qu’elle se sent attirée par lui, et les deux amants alterne moments heureux et orageux. Malgré tout, Paul et Léo font connaissance et, les jours passant, s’apprécient de plus en plus…

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Entretien avec Marilyne Canto :

Quelle est l’origine du film ?
Il y a sept ans, j’ai réalisé un court-métrage intitulé Fais de beaux rêves, c’était un premier chapitre. D’une certaine façon, Le sens de l’humour serait le second chapitre. Fais de beaux rêves décrivait l’état de choc d’une femme après la mort brutale de son mari et le début d’un fragile retour à la vie. J’ai eu envie de raconter la suite des événements, c’est à dire la difficulté qu’allait rencontrer cette femme pour accepter d’aimer à nouveau. Cette fois, il s’agissait de décrire une relation amoureuse forte, et une libération.

Le film est-il autobiographique ?
Oui, en partie. J’avais envie de décrire avec exactitude ce sentiment-là parce que je le connais. Je voulais décrire de la façon la plus sincère, la plus juste, combien il est difficile d’aimer à nouveau, d’aimer encore, quand on a aimé et qu’on a souffert de perdre. Mais le film s’inspire aussi de la vie, d’événements observés, d’éléments transposés. C’est une fiction : dans la vie je ne suis pas conférencière et j’aime bien les Ramones…

Le titre s’est-il imposé d’emblée ?
Oui, parce que même si le sujet est grave, je ne voulais pas que le film soit dramatique. Je voulais annoncer dès le titre un drame avec de la gaieté. Un ‘‘ drame gai ’’ comme disait Jean Renoir. Un film hanté par la mort, qui s’appellerait Le sens de l’humour, c’était l’esprit du projet. Du coup, ce titre était presque une injonction donnée au personnage principal. Tous les personnages ont de l’humour. Paul, avec sa fantaisie, entraîne Elise et Léo vers davantage de détachement et de légèreté. Quand Paul dit à Elise que Léautaud avait surnommé sa fiancée ‘‘ le fléau ’’, elle est tout à fait prête à l’entendre ! Leur humour témoigne de leur vitalité. Et l’humour et l’amour sont intimement liés dans le film.

En fait, c’est le point de départ du film qui est dramatique : un deuil.
Exactement. La mort avait provoqué un sentiment d’irréalité et là nous sommes dans l’instant suivant. À ce moment de leur existence, ce qui m’intéressait était de montrer que le travail de deuil ne s’effectue pas en parlant de ses états d’âme, en s’épanchant, mais en faisant comme tout le monde, en se plongeant pleinement dans des activités quotidiennes ‘‘ bien réelles ’’. Je tenais aussi à ce que l’on voie Elise et Léo dans ce quotidien comme un petit couple, parfois uni et complice, parfois fatigué et las. Cette mère et son enfant ne manifestent pas de signes extérieurs de leur souffrance. C’est ainsi qu’ils tentent d’avancer, en essayant de reprendre une ‘‘ vie normale ’’(les courses, les devoirs…). Et pour Elise, en ayant une vie amoureuse et sexuelle.

Les rapports de séduction entre Elise et Paul sont très beaux, très ludiques. Ils savent bien se faire désirer l’un par l’autre. Ils sont réellement complices, attirés l’un vers l’autre, et ont du plaisir aussi à être ensemble. J’avais envie de faire un film d’amour. On peut être à la fois inconsolable, léger, amoureux. C’était important aussi de filmer ces moments harmonieux.

Elise est une femme très libre sexuellement.
Oui. Elle est comme ça, elle est vivante et chez elle le désir est simple et sans manière. Pour elle, la chair n’est pas triste. Elle tente de séparer les choses mais elle éprouve aussi de l’amour même si elle s’en défend, et à la fin son corps dit ce qu’elle ne veut pas avouer.

A découvrir sur Artistik Rezo : 
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