Les Chevaliers du fiel dans Croisière d’enfer ! au Théâtre des Variétés
Croisière d’enfer D’Eric Carrière Avec Francis Ginibre et Eric Carrière Décor : Farru Jusqu’au 27 avril 2014 Réservation : Durée : 1h30 Théâtre des Variétés |
Du 7 février au 27 avril 2014
Une heure et demi de rigolade bien délirante pour larguer un peu les amarres de la grisaille parisienne, c’est ce que proposent les plus célèbres Toulousains de la scène comique avec un spectacle fédérateur et iconoclaste à la fois. Même si la facilité s’invite parfois, la bonne humeur lui fait aisément la nique. Un plaisir immédiat et simple qui se lit sur la scène et dans la salle. A bord du navire « Parmiggiano » montent Martine et son mari Michel. Ils viennent de gagner une croisière « Claude François » en VIP. Martine, capable de s’extasier que sa cabine donne sur la mer, est aussi gourde que son homme infidèle, dont la maîtresse a d’ailleurs également embarqué, même si c’est le commandant de bord qui semble davantage s’intéresser à lui et à son boxer moulant. Dans cette cabine vont se succéder une (belle)-mère insupportable, une femme de chambre pas très nette, un groom sourd muet, un curé un peu space et même un plombier plus franchement étanche… Si l’affiche rappelle l’insubmersible Titanic, on serait plutôt dans la parodie de « La Croisière s’amuse », sommet de drôlerie télévisuelle des années 80. Menée à un rythme effréné, cette traversée ne s’encombre pas de références vaseuses ou d’une quelconque analyse psychologique, ce qui n’empêche pas le texte de prendre appui sur une actualité bien réelle (la prière pour que la gauche ne reste pas ou tout simplement les allusions au mariage pour tous). Pris en flagrant plaisir de jouer Les deux compères toulousains vont livrer un show digne de leur talent et de leur énergie scénique. L’ensemble, dans un décor aux couleurs chatoyantes, est un mélange de ce qu’on connaît déjà d’eux (certaines répliques ont un goût de déjà entendu) et de quelques trouvailles assez réussies. C’est globalement bien ficelé, les personnages se succèdent à une vitesse de croisière impressionnante (mention à l’homme qui en coulisse les aide à de fulgurants changements de costumes). Le don d’ubiquité n’est plus très loin. Celui de maintenir un public en état d’hilarité permanente grâce à un flagrant plaisir de jouer et de déconner est quant à lui, bien sur la scène. Une soirée de pure détente garantie. Franck Bortelle [Crédits photographiques : Yann Renoard] |
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