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Bill Viola – Grand Palais

8 janvier 2014
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Moi-Auguste-Empereur-de-Rome---Grand-Palais-

Bill Viola

Commissariat :
– Jérôme Neutres, conseiller du président de la Réunion des musées nationaux – Grand Palais
– Kira Perov, directrice du Studio Bill Viola

Scénographie : Bobby Jablonski, Studio Bill Viola et Gaëlle Seltzer, architecte

Du 5 mars au 21 juillet 2014

Grand Palais
Galeries nationales
Avenue Winston Churchill
75008 Paris
M° Champs-Élysées-Clemenceau ou Franklin D. Roosevelt

www.grandpalais.fr

Du 5 mars au 21 juillet 2014

Bill Viola est sans conteste le plus célèbre représentant de l’art vidéo. Un large corpus de son œuvre, allant de 1975 à aujourd’hui, mêlant tableaux en mouvement et installations monumentales, est pour la première fois présenté au Grand Palais.


Utilisant des couleurs technologiques et numériques, Bill Viola est un peintre qui donne à voir dans ses tableaux digitaux un imaginaire s’inscrivant dans une histoire de l’art singulière où l’on croise les plus grands maîtres, de Goya (The Sleep of Reason, 1988) à Jérôme Bosh (The Quintet of the Astonished, 2000) en passant par Giotto. Sans écrans, le spectaculaire polyptyque Going Forth by Day (2002) est la tentative de créer un ensemble de fresques digitales dans le même esprit que les fresques de Giotto dans l’église d’Assise – sommet inégalé de l’installation artistique selon Viola et référence ultime de l’artiste.

L’œuvre de Bill Viola a été présentée et célébrée dans les plus grands musées avec une première rétrospective au Whitney Museum de New York en 1997 : MOMA à New York, National Gallery de Londres, Mori Art Museum de Tokyo, Getty Center à Los Angeles, Guggenheim Museum (Bilbao, Berlin, New York)… Il manquait une rétrospective en France, où si Bill Viola est peu présent dans les collections nationales, il a été cependant très tôt identifié comme un grand artiste (présentations au Musée d’art moderne de la ville de Paris en 1983, à la Fondation Cartier en 1990, au Musée de Nantes en 1991, au Festival d’automne en 1996).

Avec vingt oeuvres magistrales, soit plus de trente écrans et des heures d’images, Bill Viola au Grand Palais constitue l’une des plus larges rétrospectives consacrées à l’artiste, tout en étant la première exposition dans l’histoire des Galeries nationales dédiée à l’art vidéo. Les cinq décennies de l’œuvre de Viola sont représentées, de Reflecting Pool (1977) aux « Dreamers » (2013). Films vidéos (Chott El Djerid), installations monumentales (The Sleep of Reason), portraits sur plasma (The Quintet of the Astonished), pièces sonores (Presence, 1995), sculptures vidéos (Heaven and Earth, 1992), oeuvres intimistes (Nine attempts to achieve immortality, 1996) ou superproductions en studio (Going Forth by Day) : tous les genres de l’oeuvre de Bill Viola sont là, et toutes ses grandes séries emblématiques, des Passions (Catherine’s Room, 2001) aux Transfigurations (Three Women, 2008), du pavillon de Venise 1995 (The Veiling) à Tristan et Isolde (Fire Woman, 2005), des Mirages (Ancestors) aux Five angels for a millenium (Ascension).
L’artiste, dans chacune de ses oeuvres, veut créer les conditions d’une « immersion » dans l’image, symbole exprimé par la métaphore récurrente du corps plongé dans l’eau.

Pensée par l’artiste comme un voyage introspectif, cette exposition propose un itinéraire en trois temps, autour des questions métaphysiques majeures : Qui suis-je ? Où suis- je ? Où vais-je ? Dans ses vidéos, Bill Viola interroge la vie, la mort, la transcendance, le temps, l’espace. Ses images cherchent à fournir une autre perception de ces questions fondamentales qui caractérisent l’existence humaine. Une dimension qui confère à son travail une puissance d’universalité particulière, au-delà de tout courant ou de toute mode, et qui explique que cet oeuvre vidéo fascine depuis quarante ans aux quatre coins du monde.

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