Serge Poliakoff – Le rêve des formes – musée d’Art moderne de la ville de Paris
Depuis 1970, aucune exposition parisienne de grande ampleur n’a été consacrée à cet artiste majeur de l’Ecole de Paris, soutenu par les plus grands historiens de l’abstraction (Charles Estienne, Michel Ragon, Dora Vallier) et qui, par l’intermédiaire de ses marchands (Denise René, Dina Vierny), a su éveiller l’intérêt de nombreux collectionneurs privés.
Le parcours de l’exposition est conçu comme un cheminement s’organisant en plusieurs séquences autour d’œuvres-clés. Depuis ses années de recherches et la période de l’après-guerre — lorsqu’il appartient à l’avant-garde de la peinture abstraite, expose dans divers salons, attire l’attention de Kandinsky — jusqu’aux dernières peintures d’une modernité plus épurée (1968-1969).
Comme tous les artistes de l’abstraction intégrale, Poliakoff explore les relations entre la ligne et la surface, le fond et la forme, la couleur et la lumière. Mais l’apparente unité formelle de ses œuvres dissimule une multiplicité de solutions picturales que le parcours de l’exposition rend lisibles. Les couleurs concentrées, la vibration de la matière, tout comme l’agencement savant des formes qui s’équilibrent dans une tension énergique contenue, jouent ensemble un rôle capital.
C’est cette lecture qui est proposée, montrant la singularité d’une approche particulièrement sensible et l’intense spiritualité d’une œuvre qui n’a d’autre objet que ce « rêve des formes en soi qui est le grand mystère à élucider de ‘l’abstrait’ » (Pierre Guéguen).
Un accrochage dense de gouaches complète cette présentation, tandis que des projets de tissus, de vitraux et de céramiques mettent en relief les rapports féconds que Poliakoff entretenait avec le décoratif. Enfin, l’exposition bénéficie d’un important appareil documentaire (photographies, archives visuelles et sonores) permettant d’appréhender la vie du peintre.
Les débuts tumultueux d’un jeune émigré russe fuyant la Révolution ; puis l’ambiance artistique d’après guerre ; et enfin, les années de succès, au cours desquelles ses œuvres attirent l’attention des personnalités du monde politique, de la mode et du cinéma (Yves Saint-Laurent, Greta Garbo, Yul Brynner, Anatol Litvak, etc.) mais aussi et surtout de la jeune scène artistique des années 1960 qui voyait en Poliakoff un des peintres les plus radicalement modernes.
Aux mêmes dates, le MAM présente également :
- Decorum. Tapis / Tapisseries (du 11 octobre 2013 au 9 février 2014 (ARC))
- Zeng Fanzhi (18 octobre 2013 au 16 février 2014)
Serge Poliakoff – Le Rêve des formes
Du 18 octobre 2013 au 23 février 2014
Du mardi au dimanchede 10h à 18h
Nocturne le jeudi 6 février 2014 jusqu’à 22h
Invitations à gagner au 01 44 56 00 13.
Les places sont à retirer de 18h à 21h15 à l’accueil du musée. Dernière entrée à 21h
Plein tarif : 9 € // Tarif réduit : 7 € (plus de 60 ans, enseignants, chômeurs, famille nombreuse)
Demi tarif : 4,50 € (jeunes 14-26 ans + RSA)
Gratuit pour les moins de 14 ans
Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris
11, avenue du Président Wilson
75116 Paris
M° Alma-Marceau
A (re)découvrir sur Artistik Rezo :
– Les expositions de la rentrée 2013 // pendant les vacances de Noël 2013 à Paris
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