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Disney, La Part du Rêve – galerie Petits Papiers Paris & Bruxelles

17 décembre 2012
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Disney, La Part du Rêve - galerie Petits Papiers Paris & Bruxelles

 
De Blanche Neige et les sept nains projeté pour la première fois en 1937 au Roi Lion réalisé 1994, l’exposition met en scène de rares dessins crayonnés, des aérographes, des celluloïds mythiques ou encore de somptueux ensembles de décors gouachés. Puisant l’essence de son œuvre dans les mythes et les courants artistiques de la vieille Europe, l’univers de Disney a à son tour influencé de nombreux artistes contemporains. Parallèlement aux oeuvres classiques sur papier, la galerie de Bruxelles met en regard les Mickeys peints ou sculptés de l’artiste Philippe Huart, un clin d’oeil au Maître Walter Elias Disney!

Walt Disney

Né en 1901, Walter Elias Disney est certainement l’un des créateurs les plus remarquables du XXème siècle. Cet inventeur du film d’animation avec sonorisation synchronisé et du long métrage animé a profondément marqué sa génération et inspiré les suivantes, en laissant derrière lui un formidable héritage. Fortement influencé par les contes et les légendes européennes, ce virtuose du récit a puisé dans le passé les racines de sa propre expression artistique.

Il crée en 1923 la Walt Disney Compagny, pour laquelle il recruteles plus talentueux dessinateurs européens issus de grandes Ecoles d’Art. Au fil des années il bâtit une institution artistique infaillible reposant sur le choix et le rôle de ses collaborateurs et les sources artistiques de ses films. Mêlant avec dextérité les influences littéraires, cinématographiques et les références artistiques venues de toutes les époques, les chefs d’œuvres de Disney se réapproprient différentes réalités du conte ou des oeuvres classiques pour créer un langage Universel.

Les équipes des studios élaborent des univers graphiques mêlant sans complexe monuments royaux, paysages urbains et scènes champêtres qui plongent le spectateur dans le temps suspendu du conte. Pour chaque film ils inventent des harmonies utopiques peuplées de femmes-enfant, d’arbres vivants ou encore d’animaux se mettant à parler avec le plus grand naturel. Walt Disney crée ainsi un monde imaginaire où règne une parfaite alchimie entre la culture populaire et la culture savante.

Pour chacun des long-métrages, des centaines de décors gouachés et des dizaines de milliers de dessins et celluloïds sortent des ateliers pour être superposés et filmés, image par image, sous la caméra multiplan. Malgré la quantité d’oeuvre produites, très peu d’entre elles sont arrivées jusqu’à nous, détruites ou précieusement conservées par les archives des studios. L’exposition « Disney, la part du rêve » est, à ce titre, exceptionnelle par la rareté des pièces qu’elle dévoile.

Une occasion unique de découvrir ces chefs d’oeuvres de l’âge d’Or du dessin animé, comme ce magnifique celluloïd de Blanche Neige et les sept nains mettant en scène Simplet aux diamants étincelants. Extrait du premier long métrage d’animation de Disney réalisé en 1938, ce cellulo est remarquable tant par l’exécution du dessin que par la finesse des couleurs employées. Considérée par beaucoup comme une œuvre de référence, Blanche Neige et les sept nains marque une étape dans l’histoire de l’animation et du septième art par l’innovation technique et artistique développée pour sa création.

Le décor joue un rôle capital dans les films de Disney, comme en attestent les oeuvres de Peter Pan représentant tour à tour l’homme-enfant, le Capitaine Crochet ou encore Wendy survolant le ciel nocturne de Londres.

Pour La Belle aux bois dormant, réalisée 1959, les studios réalisent plus 800 décors. Conservés aujourd’hui en grande partie par archives Disney de Los Angeles, quelques dizaines seulement sont sorties des studios pour rejoindre les collections privées. Il s’agit d’une occasion unique de pouvoir découvrir ici un décor gouaché avec cellulo mettant en scène la Fée Marraine Pimprenelle.

Walt Disney Entreprise, la naissance d’une industrie L’Histoire et le succès de Walt Disney est intrinsèquement lié à son personnage Mickey Mouse, qu’il met en scène dans Steamboat Willi, projeté pour la première fois à New York en 1928. Ce premier dessin animé avec son synchronisé connait un succès retentissant. Afin de répondre aux demandes de commerciales toujours croissantes, Walter Elias élabore, parallèlement à la Walt Disney Compagny, la Walt Disney Enterprises, filiale d’une des quatre divisions de la société en charge des droits dérivés de la petite souris. Devant l’impossibilité de gérer en interne la multitude de contrats liés aux produits dérivés, le travail est confié dès 1933, Kay Kamen, à un agent qui supervise et contrôle la qualité des produits liés à l’univers de Disney.

Ceux sont les dessins réalisés par les studios français Harchy, pour les produits dérivés du Roi lion, qui complètent l’exposition. D’excellente facture, bien que récents, les aérographes et crayonnés originaux ayant servis à la production en série sont ici présentés, offrant à chacun l’occasion de prolonger chez soi la magie de Disney.

Les Mickey acidulés de Philippe Huart

Après avoir largement puisé dans l’art occidental de toutes les périodes, l’œuvre de Disney devint aujourd’hui une source d’inspiration pour les artistes contemporains. Nouvel étendard de la contre culture ou Icône de la consommation de masse, l’image de Mickey Mouse est détournée de son univers pour porter un nouveau regard, souvent critique, sur les sociétés actuelles.

Aux côtés des oeuvres originales provenant des studios Disney, la galerie du Sablon met en scène les peintures et sculptures de Philippe Huart qui transcendent l’image de Mickey. Véritable symbole du rêve américain, le personnage de Disney a dépassé l’univers de l’enfance pour s’implanter dans l’imaginaire collectif.

Construisant une imagerie reliée au Pop Art, peuplée de gélules rutilantes, de confiserie acidulée ou d’icônes colorées, Philippe Huart s’intéresse à la relation que nous entretenons avec les objets séduisants de notre quotidien. Il s’interroge sur leur impact sur notre inconscient, la part qu’ils occupent dans notre vie et les addictions qu’ils provoquent. Mickey n’est plus simplement un prétexte, il attire pour mieux remettre en cause.

Galerie Petits Papiers Bruxelles
Place du Grand Sablon
8 – 8a rue de Bodenbroeck
1000 Bruxelles

Du mercredi au dimanche, de 11h à 18h30


Galerie Petits Papiers Paris
91, rue Saint Honoré
75001 Paris
M° Chatelet – Louvre Rivoli

Les jeudis et vendredis, de 15h à 19h
Le samedi, de 11h à 19h

www.petitspapiers.be

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