Main Square Festival 2012 – Jour 1
Kasabian joue et les capotes volent
Nommée Green Room, la seconde scène accueillait ce soir le groupe Metronomy, venu révéler le nouveau design des bouteilles Heineken (édition limitée) sur la terrasse de la nébuleuse « pièce verte » aux alentours de 20h. En bref, une petite sauterie précédée du concert d’Electric Guest, autre protégé du label Because, partenaire de l’évènement. Entre deux hamburgers et un hot-dog, il est temps de jeter un œil sur la « Grande Scène » où les Garbage prennent le relais des vétérans Simple Minds, bien dépassés par le temps. Devant une fosse poussive au début sur Automatic Systematic Habit, le groupe pioche dans les hits Queer, Stupid Girl et Push It pour réveiller ce petit monde. Dans une tenue plus estivale que son traditionnel costume trois pièces, Duke Erikson répond à Steve Marker à coups d’accords assassins (I Think I’m Paranoid) aux côtés d’une Shirley Manson très active sur le dansant Cherry Lips. Une mise en bouche agréable pourtant loin de la performance des anglais de Kasabian qui livrent une prestation époustouflante à la tombée de la nuit. Lunettes rouges fixées sur le visage, Tom Meighan joue au footballeur en tapant dans un gros ballon gonflable entre deux blagues sur les capotes qui volent au-dessus du public. Après un démarrage en trombe (Days Are Forgotten), le groupe de Leicester lance la machine à tubes (Shoot The Runner, LSF) et ne débranchera les amplis de Sergio Pizzorno que pour une version a-capella du She Loves You des Beatles en rappel. Electrisantes, les versions de Fire et Club Foot remportent haut la main les suffrages, contrairement aux chansons de The Editors qui souffrent de la comparaison avec les illustres Joy Division ou plus récents Interpol.
Metronomy conteste, Justice sévit
Pourtant, le chanteur Tom Smith met de la bonne volonté dans son rôle de leader et du cœur à l’ouvrage au moment d’évoquer Bullets, Munich et Papillon. Dans la même veine, The XX mettent la dose de chloroforme dans leurs chansons rock minimalistes. Quizz de cette première journée : pourquoi programmer le trio londonien à une heure si tardive si ce n’est pour encourager les festivaliers à rentrer chez eux ? Dommage, les chansons présentes sur le disque éponyme, si cool à écouter chez soi (Intro, Crystalised) auraient fait des merveilles en tout début de soirée en dégustant de délicieuses fricadelles sur le terrain caillouteux de la scène principale. Attendus au tournant à chacune de leurs sorties depuis le réussi « The English Riviera », les Metronomy semblent être branchés sur courant alternatif quand il s’agit de défendre leur troisième album en live. Une idée que Joseph, Anna, Oscar et Gbenga contestent sur la scène du Green Room, investit aux alentours de minuit. Malgré quelques déceptions (Everything Goes My Way, She Wants), les quatre potes du Devon débutent bien (Some Written, The Bay) et remportent le concours de l’applaudimètre sur les premières nappes de synthé de The Look. Plus d’une heure de show d’assez bonne facture en attendant le duo Justice qui ne se prive pas de lâcher quelques bombes (DVNO, Horsepower) en clôture de la « Grande Scène ». Cachés derrière leurs platines, Gaspard Augé et Xavier De Rosnay jouent à bloc les titres issus de « Cross » et « Audio, Video, Disco » et font danser dans tous les rangs des festivaliers venus du monde entier. Une belle dose d’énergie avant de quitter la cité Arrageoise dans la nuit.
Olivier Cougot
Photos par Yann Buisson
www.yannbuisson.fr
Remerciements à Because Music
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– Festivals de musique de l’été 2012 (rock, variété française et internationale)
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