David Hockney : une vision plus large – musée Guggenheim de Bilbao
Organisée par la Royal Academy of Arts en collaboration avec le Musée Guggenheim Bilbao et le Musée Ludwig de Cologne, « David Hockney : une vision plus large » rassemble des huiles sur toiles, des dessins au fusain, des dessins sur iPad, des carnets de croquis et des vidéos numériques — des œuvres pour la plupart créées au cours de ces huit dernières années.
« David Hockney : une vision plus large » met en lumière la curiosité et l’énergie de l’artiste britannique qui l’amène notamment à explorer les innombrables possibilités qu’offre l’art du paysage.
La majorité des œuvres exposées représentent de magnifiques paysages du Yorkshire, terre natale de l’artiste. L’exposition offre ainsi un aperçu unique sur l’univers créatif de David Hockney, et met en évidence d’une part ses étonnantes capacités dans la représentation de la nature au moyen de différentes techniques et, d’autre part, la très forte relation émotionnelle avec le paysage de sa jeunesse.
Par son accrochage, l’exposition rappelle l’importance de la représentation du milieu naturel durant toute la carrière de David Hockney, même lorsque son inspiration se portait sur d’autres sujets. Un choix d’œuvres allant de 1956 — époque où il était étudiant à Bradford —, à 1998, replace dans leur contexte les derniers paysages et nous révèle son intérêt précoce pour la représentation de l’espace, l’emploi de la couleur et le traitement de la perspective pour refléter le monde naturel.
David Hockney travaille d’après nature, à partir de souvenirs ou sur la base de son imagination, en s’appuyant sur divers outils visuels et technologiques ; sa virtuosité dans le maniement de différents médiums et son inextinguible créativité lui permettent de créer des images qui constituent autant d’évocations puissantes de l’espace et du paysage lui apportant « une vision plus large ». Sa profonde connaissance des maîtres anciens et l’influence de ceux-ci sur son œuvre se révèlent également manifestes dans l’exposition, comme le montre l’emploi de l’échelle pour agrandir la vision du paysage. De façon indéniable, et dans la lignée d’un Constable, l’exposition inscrit solidement Hockney dans la tradition des plus grands peintres paysagers britanniques, souvent associés à un lieu particulier d’une grande beauté naturelle.
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David Hockney
Né à Bradford en 1937, David Hockney a suivi des études artistiques à la Bradford School of Art, puis au Royal College of Art, entre 1959 et1962, où il côtoie Peter Blake et R.B. Kitaj. La célébrité de Hockney remonte à cette époque d’étudiant lorsqu’il est sélectionné pour participer à l’exposition Young Contemporaries qui est à l’origine de la vogue du Pop Art britannique. Au début des années 60, il se rend à Los Angeles, où il s’installe peu après. L’abondance de l’œuvre qu’il y crée sur plusieurs décennies fait qu’il est fréquemment associé au sud de la Californie. En 1991, David Hockney a été nommé membre de la Royal Academy.
David Hockney et son processus de création
En complément de l’exposition, le troisième étage du musée offre plusieurs espaces didactiques où le visiteur pourra se familiariser avec le processus de création d’Hockney. Dans un premier espace sont réunis des textes et des matériels éducatifs sur les principales techniques utilisées, de l’aquarelle à la photographie en passant par les plus innovantes applications pour iPad. L’ensemble est complété par quelques-uns de ces décors pour l’opéra, une facette de sa production depuis les années 70, et par le documentaire intitulé A Bigger Picture du réalisateur Bruno Wollheim. Un deuxième espace présente une ample bibliographie sur l’artiste et son œuvre pour consultation.
Catalogue de l’exposition
À l’occasion de l’exposition, le Musée édite un catalogue de 300 pages, abondamment illustré, qui étudie la production paysagère de Hockney, et plus particulièrement ses dernières créations inspirées par la campagne du Yorkshire. L’ouvrage constitue un voyage splendidement coloré et jubilatoire dans les espaces naturels qu’Hockney parvient à recréer en recourant aux moyens les plus divers. Les commissaires de l’évènement, Marco Livingstone et Edith Devaney, ainsi que Tim Barringer, Martin Gayford et Xavier F. Salomon, en signent les essais, nous familiarisant avec les nouvelles modalités de représentation de l’espace exploitées par l’artiste britannique.
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