Théo Van Rysselberghe, l’instant sublimé – musée de Lodève
Centrée autour d’un choix d’environ 80 oeuvres des années 1882-1917, l’exposition porte un regard sur la manière dont Théo Van Rysselberghe sublime ses sujets, à l’image d’un instantané presque photographique.
Dans la mise en place de compositions savantes, par le jeu de cadrages très particuliers d’une fascinante frontalité, le peintre nous propose des sujets dont l’anecdote est bannie. Au sein de ses paysages dont l’homme est absent, dans ses portraits mettant en scène des êtres habités et rêveurs, il use d’une « alchimie de couleurs » qui contribue à transcender l’instant présent et à lui donner un caractère construit, presque irréel.
Grâce à une sélection ciblée, le parcours thématique est rythmé par les grandes étapes stylistiques mises en œuvre par le peintre : du réalisme à l’impressionnisme en 1886, de l’adoption de la touche divisionniste en 1888 jusqu’à son apogée dans la fin des années 1890, puis le choix d’un style plus personnel à partir de 1903 et un retour vers le classicisme à partir des années de guerre qui marque également sa rupture avec Paul Signac avec lequel il était très proche jusqu’alors.
Un cabinet graphique met en exergue les liens privilégiés qu’entretient le peintre avec le cercle intellectuel de l’époque, notamment les peintres Paul Signac, Maurice Denis, Edouard Vuillard, les poètes et écrivains Emile Verharen, André Gide, Francis Viélé-Griffin, le compositeur Georges Flé…
« Dans cette oeuvre toute de douceur et d’intimité, le modèle est en symbiose avec le paysage auquel il s’intègre naturellement. La lumière diffuse, l’espace clos, l’absence de ligne d’horizon renforcent le caractère intime de la scène, qui est traitée presque comme une scène d’intérieur où la végétation figurerait une tapisserie tendue derrière le modèle. » — Nicole Tamburini, commissaire associée de l’exposition
Théo Van Rysselberghe, l’instant sublimé
Commissariat général de l’exposition : Ivonne Papin-Drastik, conservateur du patrimoine,
directrice du musée de Lodève.
Commissaire associée : Nicole Tamburini, historienne de l’art, auteur du catalogue
raisonné des oeuvres d’Achille Laugé.
Du mardi au dimanche, de 10h à 18h
Nocturne jusqu’à 22h tous les mardis du 3 juillet au 21 août 2012
Plein tarif : 7 euros // Tarif réduit : 5,50 euros (étudiants, groupes)
Musée de Lodève
Square Georges Auric
34700 Lodève
Articles liés
“Tant pis c’est moi” à La Scala
Une vie dessinée par un secret de famille Écrire un récit théâtral relatant l’histoire d’un homme, ce n’est pas seulement organiser les faits et anecdotes qu’il vous transmet en une dramaturgie efficace, c’est aussi faire remonter à la surface...
“Un siècle, vie et mort de Galia Libertad” à découvrir au Théâtre de la Tempête
C’est Galia Libertad – leur amie, leur mère, leur grand-mère, leur amante – qui les a réunis pour leur faire ses adieux. Ce petit groupe d’amis et de proches, trois générations traversées par un siècle de notre histoire, se retrouvent...
“Chaque vie est une histoire” : une double exposition événement au Palais de la Porte Dorée
Depuis le 8 novembre, le Palais de la Porte Dorée accueille une double exposition inédite, “Chaque vie est une histoire”, qui investit pour la première fois l’ensemble du Palais, de ses espaces historiques au Musée national de l’histoire de...