Carsten Holler – lauréat de l’Enel Contemporanea Award
L’œuvre lauréate de Carsten Höller est Double Carousel with Zöllner Stripes. Elle sera exposée puis offerte à l’automne prochain au MACRO – le Musée d’Art Contemporain de Rome. Exposée dans les espaces de la salle Enel, le public pourra interagir avec deux manèges en mouvement conçus par l’artiste. Tournant à vitesse très réduite et en sens contraire, les manèges permettront aux visiteurs de monter et de descendre librement, comme s’il s’agissait d’énormes moulins ou meules où les personnes, assises sur le dessus, se rapprochent et s’éloignent dans un mouvement de rotation constante. Autour des manèges, des lignes visuelles aux trames apparemment croisées, créeront un effet d’ensemble déstabilisant : une déformation de la perception de l’espace tout en générant une vision ralentie de la réalité.
Le jury, présidé par Gianluca Comin, directeur des Relations Publiques d’Enel, était composé de : Joseph Backstein (Commissaire de la Biennale d’Art Contemporain de Moscou), Luca Massimo Barbero (Directeur du MACRO, Rome), Iwona Blazwick (Directrice de la Whitechapel Gallery, Londres), Massimiliano Gioni (Directeur Artistique de la Fondation Nicola Trussardi, Milan), Ivo Mesquita (Commissaire en chef de la Pinacothèque nationale de Sao Paulo), Jack Persekian (Directeur de l’Al-Ma’mal Foundation for Contemporary Art, Jérusalem). Le directeur artistique du Prix est Francesco Bonami.
Carsten Holler
Né en 1961 à Bruxelles et diplômé en Agronomie avec une spécialisation en phytopathologie et une thèse sur la communication olfactive entre les insectes, Carsten Höller conçoit l’art comme instrument cognitif, en sondant la réalité objective et sa perception et en utilisant la désorientation comme caractéristique incontournable de toutes ses créations : des champignons tournants suspendus au plafond de la Fondation Prada en 2000 en passant par les toboggans en acier Test Site installés dans la Turbine Hall de la Tate Modern de Londres en 2006 pour la Unilever Series, jusqu’à son exposition la plus récente, Soma, à l’Hamburger Bahnhof – Museum für Gegenwart de Berlin.
Carsten Höller, qui vit et travaille à Stockholm, a participé à de nombreuses expositions collectives et personnelles dans de prestigieuses institutions internationales, comme le Museum Boijmans Van Beuningen de Rotterdam, le Museum of Contemporary Art de Zagreb et la Kunsthaus Bregenz. Il a représenté la Suède à la 51ème Exposition Internationale d’Art – La Biennale de Venise, et a participé à plusieurs éditions de la Biennale de Sao Paulo et de Documenta. Le New Museum de New York lui consacrera prochainement une exposition personnelle.
Enel et l’art contemporain
Opérateur intégré, actif dans les secteurs de l’électricité et du gaz, Enel est la plus grande société électrique d’Italie, la première entreprise européenne de services publics cotée en bourse du point de vue de l’excédent brut d’exploitation et la deuxième du point de vue de la capacité installée.
Depuis plusieurs années, Enel a choisi l’art contemporain pour sa capacité à exprimer et à transmettre des valeurs d’innovation, d’attention à l’environnement et d’ouverture internationale.
Les quatre précédentes éditions d’Enel Contemporanea ont récompensé :
- en 2010, la Maison des papillons du duo hollandais Bik Van der Pol qui a inauguré le nouveau MACRO – Musée d’Art Contemporain de Rome.
- en 2009, l’installation en plein air de l’américain Doug Aitken sur la pointe de l’île Tibérine à Rome.
- en 2008, une salle d’attente écodurable réalisée par l’américain Jeffrey Inaba à l’hôpital Policlinico Umberto I de Rome (oeuvre permanente), un parcours ludique d’images, néons et projections vidéos des assume vivid astro focus au milieu des ruines de Largo Argentina à Rome et un jardin caché créé par le groupe A12 dans la lagune de Venise à l’occasion de la 11ème Exposition internationale d’architecture de la Biennale de Venise.
- en 2007, une grande oeuvre-chantier de l’italien Patrick Tuttofuoco, Piazza del Popolo, une fontaine d’eau interactive du danois Jeppe Hein dans le quartier de la Garbatella et une éclipse de lune suggestive de l’anglaise Angela Bulloch au-dessus de l’Ara Pacis à Rome.
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