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Rétrospective Jean Painlevé – Museum d’Histoire naturelle de Paris

15 juin 2011
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Dans l’œuvre de Jean Painlevé se rejoignent préoccupations scientifiques (essentiellement l’étude des fonds marins), pédagogiques (souci de diffuser la science, notamment auprès des scolaires) et cinématographiques (50 ans de films).

C’est un œuvre passionnant, bourré d’humour et de fantaisie, riche de l’invention de nouvelles formes et techniques, de la volonté permanente d’inventer un nouveau regard scientifique par le prisme de la caméra et de collaborer avec l’avant-garde de son époque.

Avec cette rétrospective exclusive, réalisée en collaboration avec Les Documents Cinématographiques, le Muséum national d’Histoire naturelle retrouve celui qui passa tant de temps, jeune homme, au Jardin des Plantes, curieux de comprendre le vivant, puis d’en capter les beautés et les mystères.

Une rétrospective chronologique et en trois temps (les 19, 24 et 26 septembre 2011), qui mélange films et témoignages (des collaborateurs de Jean Painlevé évoqueront l’homme et son œuvre) et qui, loin de figer le souvenir du cinéaste, donne envie de prolonger sa démarche humaniste et infiniment poétique. Pour petits et grands !

Les séances

Lundi 19 septembre à 18h – invités : Brigitte Berg (Les Documents Cinématographiques) et François Porcile (réalisateur, historien du cinéma et musicologue)

  • Mathusalem (1927, 9min, Noir & Blanc, sonore) : Cinq séquences filmées, projetées à l’origine pendant la représentation de la pièce de théâtre surréaliste d’Ivan Goll au théâtre Michel à Paris, avec notamment Antonin Artaud.
  • Le Mouvement des Plantes (Réal. : Jean Comandon, 1920-30, 12min, N&B, muet) : 20 ans après Jean Painlevé, le docteur Comandon a utilisé les techniques de la cinématographie à des fins d’études biologiques. C’est à lui que l’on doit les premiers films tournés image par image et projetés en accéléré. C’est en ralentissant la prise de vue à une image par heure ou même plus que Jean Comandon « donne vie » aux plantes qu’il filme.
  • Premières images II (Réal. : Etienne-Jules Marey, 1883-1900, 3min, N&B, muet) : figure incontournable de la naissance du cinéma, Etienne-Jules Marey est une référence constante chez Painlevé. Dès 1882, Marey, en menant ses recherches en physiologie, il invente et construit le chronophotographe, la 1ère caméra à proprement parler.
  • Traitement expérimental d’une hémorragie chez le chien (Le sérum du Dr. Normet)
  • L’injection du sérum Normet chez un sujet ayant subi une importante saignée permet une rapide reconstitution du plasma sanguin. 1930, 4min, N&B, muet.
  • La Pieuvre (1927, 13min, N&B, muet) : locomotion, détails physiques, respiration. Elle jette son encre. Combat et mort.
  • Hyas et sténorinques (1927, 10min, N&B, musique : Frédéric Chopin) : présentation de ces petits crustacés dont la particularité est de se couvrir, selon leur gré, de colonies végétales ou animales. Convivialité avec leur voisin, le ver spirographe.
  • Oursins (1928, 10min, N&B, muet) : étude de Jean Painlevé sur la morphologie des oursins de sable et des oursins de roche.
  • L’Hippocampe (1933, 13min, N&B, musique : Darius Milhaud) : locomotion de l’hippocampe, seul poisson vertical. Présentation de son mode de reproduction étonnant puisque c’est le mâle qui accouche, après que la femelle a déposé ses œufs dans sa poche ventrale. Développement des embryons.

[embedyt] https://www.youtube.com/watch?v=-y79UPfaHgE[/embedyt]

Samedi 24 septembre à 15h30 – Invitée : Brigitte Berg (Les Documents Cinématographiques)

  • Barbe-Bleue (Réal. : René Bertrand, 1938, 13min, couleur, musique : Maurice Jaubert) : film d’animation en pâte à modeler d’après le conte de Perrault, tourné en Gasparcolor. Une prouesse technique sur un opéra-bouffe de Maurice Jaubert. Version restaurée image et son de 1995.
  • La Quatrième dimension (1936, 10min, N&B) : après la présentation des trois dimensions connues, introduction d’une quatrième dimension hypothétique, celle du temps. Grâce aux trucages d’A.P Dufour, cette dimension fictionnelle nous promène dans un univers digne de Lewis Caroll.
  • Le Vampire (1945, 9min, N&B, musique : Duke Ellington) : présentation d’une espèce de chauve-souris d’Amérique du Sud. Approche de la proie, technique d’attaque. Allusion au mythe de Nosfératu chez Murnau.
  • Ecriture du mouvement (1947, 9min, N&B) : présentation de la méthode de Pierre Conte, qui permet d’écrire la danse comme la musique. Cette écriture s’applique également à des gestes usuels, de métier, sportifs ainsi qu’aux animaux.
  • Les Oursins (1954, 11min, couleur, musique : bruits organisés en hommage à Edgard Varèse) : biologie et comportement de l’oursin. Documentaire réalisé en macro-caméra et en accéléré avec de nombreux gros plans révélant des détails anatomiques.
  • Diatomées (1968, 17min, couleur, musique : Pierre Angles et Roger Lersy) : morphologie et importance de ces mystérieux organismes dans la formation de la croûte terrestre. L’humour du commentaire se conjugue à la beauté des images.
  • Comment naissent des méduses (1960, 14min, N&B, musique : Pierre Conté) : nutrition et reproduction chez différentes espèces de méduses.

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Lundi 26 septembre à 18h
– Invités : Brigitte Berg (Les Documents Cinématographiques) et Pierre Jansen (compositeur de musique de films) (sous réserve)

  • Les Amours de la pieuvre (1967, 13min, couleur, musique : Pierre Henry) : déplacement, respiration, nutrition de la pieuvre qui se niche dans le creux des rochers. Accouplement et ponte.
  • Histoire de crevettes (1964, 10min, couleur, musique : Pierre Conté) : présentation de la crevette. Nutrition, reproduction et délivrance des larves.
  • Acera ou le bal des sorcières (1972, 12min, couleur, musique : Pierre Jansen) : mollusque bisexué qui nage et danse à l’aide d’un repli formant un manteau autour du corps. Ponte et développement des larves jusqu’à l’état adulte.
  • Les Pigeons du square (1982, 26min, couleur, musique : Ramon de Herrera) : ce film – le dernier réalisé par Painlevé – a pour objet d’intéresser le jeune public à des animaux familiers. Description, sur un mode humoristique, de la morphologie et du comportement du pigeon.
  • Cristaux liquides (1978, 6min, couleur, musique : François de Roublaix) : étude au microscope des dispositions moléculaires multicolores des cristaux liquides.

[embedyt] https://www.youtube.com/watch?v=vlgJ5Jk30zk[/embedyt]

Rétrospective Jean Painlevé

Entrée libre et gratuite dans la limite des places disponibles (120 places)
Accueil du public 30 min avant

Auditorium de la Grande Galerie de l’Evolution
36, rue Geoffroy Saint-Hilaire
75005 Paris

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