Helena Almeida – Galerie Les filles du calvaire
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Helena Almeida a été invitée à présenter son travail dans de nombreuses expositions muséales. Aujourd’hui à l’apogée de son art, elle est représentée par d’importantes galeries internationales au Portugal, en Espagne, en Allemagne et au Royaume-Uni mais n’a pas bénéficié d’une exposition d’envergure en France depuis plus de vingt ans.
« Depuis près de quarante ans, Helena Almeida a développé un corpus d’œuvres qui a trouvé sa source dans l’exploration des limites de la peinture, transformant des concepts et des expériences en images. Elle a associé l’image photographique au tracé du dessin et à l’empreinte de la peinture dans des compositions explorant l’espace et attirant l’attention sur la surface de l’œuvre.
Bien qu’elle ne considère pas ses images comme des autoportraits, l’artiste est toujours devant la camera. Affectant des positions et des expressions soigneusement chorégraphiées, Almeida les décrit comme des performances intimes jouées seulement pour la camera et pour l’unique photographe de son travail, son mari. Dans une pièce de 1980, pour la première fois ils se retrouvent tous deux dans l’image achevée. En 2006, Helena Almeida se confronte à nouveau à l’introduction de ce corps étranger dans son espace phénoménologique, créant ainsi des espaces conflictuels. Parfois cette intrusion est violente, ailleurs elle est un enlacement.
Dans sa plus récente série, les deux corps s’entrechoquent à nouveau et sont maintenant liés ensemble. C’est l’artiste elle-même qui attache deux de leurs jambes en une seule par un câble qui les retient enlacés tandis qu’ils font des allées et venues répétitives. C’est une danse d’amour et de tension, de complicité mais aussi d’hostilité, de courage et de douleur, de vie et de mort. C’est, comme l’artiste l’avait affirmé dans le passé : “une recherche de l’autre, de l’autre qui est là ».
Au delà des lectures poétiques et métaphoriques que ces travaux peuvent inspirer, ils sont (comme Helena en a créé beaucoup dans le passé) des tentatives d’atténuation des limites des médiums, telles celles de la photographie, la performance et la sculpture. Ces corps deviennent simultanément forme sculpturale et espace, objets et sujet, le signifiant et le signifié. Le travail d’Helena Almeida, et dans cette série en particulier, est un condensé, un acte soigneusement scénographié et hautement poétique ».
Filipa Oliveira
Helena Almeida – Série « L’art et la manière »
Du 18 mars au 7 mai 2011
Du mardi au samedi de 11h à 18h30
Galerie Les filles du calvaire
17 rue des Filles-du-Calvaire
75003 Paris
Métro Filles du calvaire (ligne 8)
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