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Shoja Azari – Galerie Jérôme de Noirmont

21 février 2011
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Shoja Azari, né à Shiraz (Iran) en 1958, vit aux Etats-Unis depuis 1983. Son oeuvre est emblématique de l’engagement politique de la scène artistique contemporaine iranienne et de sa nouvelle génération de créateurs, souvent exilés hors de leurs frontières, qui tentent d’éclairer les métamorphoses de la société iranienne et les aspirations de sa jeunesse.

Aujourd’hui les artistes de la diaspora iranienne tels que Shoja Azari ou Shirin Neshat – avec laquelle il vit et collabore depuis 19971 – apparaissent comme les dignes héritiers d’une vitalité qui n’en est plus à ses débuts.

Aussi, au moment où l’Occident cherche à mieux cerner la mosaïque islamique, ces artistes, riches d’une double culture, celle de leur pays d’origine, l’Iran, et la culture occidentale moderne découverte en exil, offrent un regard alternatif sur le monde musulman, dégagé de tout stéréotype. Une identité culturelle omniprésente que Shoja Azari associe à un langage plastique résolument moderne pour mieux révéler les malaises provoqués par les fanatismes religieux, aussi bien dans son pays d’accueil que dans son pays d’origine. Un regard extraterritorial où art et politique deviennent indissociables.

La manipulation du sacré, la diversité des références iconographiques, la fusion entre plusieurs médias visuels et sonores sont caractéristiques du travail de Shoja Azari. Ces contrastes que l’on retrouve dans ces scènes instables, à la fois banales et brutales, nous donnent à voir les différentes « couches de réalité » qu’entrevoit l’artiste : ce n’est pas le réalisme d’un narratif linéaire qui l’intéresse, mais la densité d’une réalité qui ne s’exprime jamais de façon unilatérale mais sous forme de chemins croisés, parfois opposés.

Entre tradition et modernité, passé et présent, Shoja Azari est l’artiste de cette zone nébuleuse entre doute et certitude qui subsiste en chaque individu. Il devient le loup dans la bergerie, joue littéralement avec le feu et excelle dans la confusion des apparences, de nos illusions et de nos évidences.

The day of the Last Judgment, 2009, Installation vidéo (5 min 30 sec) – extrait, Edition à 5 exemplaires et 2 épreuves d’artiste © Shoja Azari. Courtesy Galerie Jérôme de Noirmont, Paris.

Shoja Azari

Du 1er avril au 19 mai 2011
Du lundi au samedi, de 11h – 19h, sauf jours fériés.
Informations : 01 42 89 89 00

Galerie Jérôme de Noirmont

38, avenue Matignon
75008 Paris

www.denoirmont.com

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