Léon Gontran Damas a franchi la ligne – Lucernaire
Poésie chaude, apparentée au libre souffle du jazz, éveillée par la rencontre brutale ou tendre de l’être avec les évènements du monde. Nous n’écoutons pas ici, intéressés, les cadences d’un esprit appliqué, ce sont les rythmes d’un être bouleversé que le poète sur la brèche donne à vivre aux hommes fraternels… Ces poèmes que la liberté de vivre anime gardent, depuis l’époque où Robert Desnos saluait leur apparition, la consistance des objets beaux : la vie y trouve sa rigueur, l’aventure, sa pérennité ; la parole juste et vraie de L.-G.Damas ne cesse pas de nous concerner.
En 2008, on commémore le trentième anniversaire de la mort de Léon-Gontran Damas.
Il est né le 28 mars 1912 à Cayenne, en Guyane. Il étudie d’abord à Fort-de-France, où il a comme condisiciple Aimé Césaire et à partir de 1928, en France, à Meaux. Il se fixe en 1929 à Paris. C’est là qu’il rencontre Léopold Sédar Senghor en 1930, et retrouve Aimé Césaire en 1932. Ensemble, ils vont collaborer à « la revue L’Etudiant noir qui paraît en 1935 et marque les débuts du courant de la « Négritude ».
Deux ans plus tard, il publie à compte d’auteur Pigments.
Damas mène parallèlement à son activité d’écrivain une activité politique qui le conduit à travers le monde. Il publie Retour de Guyane en 1938, Veillées Noires en 1943, Graffiti en 1953 et Black-Label en 1956 et Névralgies en 1966. Il siège de 1948 à 1951 à l’Assemblée Nationale française et collabore à des revues-manifestes : La Revue du Monde noir, Légitime Défense et L’Étudiant noir.
Après sa carrière politique, il se consacre à faire connaître, aux États-Unis et dans la Caraïbe, la Négritude et le « Vieux Monde ». Damas est nommé professeur à l’Université Howard à Washington, chaire qu’il occupe jusqu’à sa mort.
Il meurt le 22 janvier 1978 à Washington.
Léon Gontran Damas a franchi la ligne au Théâtre du Lucernaire, mis en scène par Frédérique Liebaut.
lumière par Nathalie Lerat
cost ume par Dominique Louis
son par Damien Bouvier
dans une création musi cale de Jules Merleau-Ponty
Avec les voix de Mohamed Rouabhi et Jeff Bracco.
Du 5 janvier au 27 février 2011
Du mardi au samedi à 19h00.
Informations : 01.42.22.66.87 ou communication@lucernaire.fr
et réservations sur le site du théâtre.
Tarifs Etudiants : 15 €, seniors: 20 € et plein tarif : 25 €.
Le Théâtre du Lucernaire
53 Rue Notre-Dame des Champs
75006 Paris
Métro Notre-Dame des Champs (ligne 12)
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