Maximilien Luce – Giverny
Cette manifestation compte près de cinquante peintures ainsi qu’une vingtaine de dessins et autant de documents.
La période néo-impressionniste, la plus célèbre, est privilégiée mais, pour la première fois, c’est l’ensemble du travail de l’artiste qui est présenté. Des paysages de jeunesse jusqu’aux bords de Seine peints à Rolleboise — non loin de Giverny — sans oublier les portraits et les grands tableaux d’histoire où il excelle. Cette exposition bénéficie de prêts exceptionnels du musée d’Orsay.
Travailleur acharné, Luce a laissé une oeuvre foisonnante qui, sans être inconnue des amateurs, reste méconnue du public. Elle a pourtant été exposée à diverses reprises, mais toujours en privilégiant un aspect particulier de la production de Luce : le peintre néo-impressionniste, le chantre du Pays noir ou celui des bords de Seine, l’artiste engagé ou l’illustrateur virulent… La diversité même de ses talents a pu désorienter. Grand coloriste, Luce fut une des personnalités les plus stimulantes du mouvement néo-impressionniste, avant de s’orienter vers un mode d’expression pré-fauve. Il s’intéressa aussi à la peinture d’histoire, avant de revenir à un impressionnisme plus sage. Dessinateur de premier ordre, il avait enfin un sens aigu de l’efficacité de l’image. Il fut un excellent affichiste et surtout un grand illustrateur.
Sa reconnaissance a certainement souffert de sa personnalité d’artiste libre. Indifférent et même hostile aux honneurs, tout compromis lui était étranger. Anarchiste convaincu, il a pâti d’un engagement politique revendiqué. Au mépris de toute considération commerciale, il ne s’est pas non plus préoccupé de savoir si la description de la vie ouvrière convenait au décor du salon des collectionneurs. Mais il refusait d’autre part d’apitoyer et il décrivit l’univers du travail sans sentimentalisme. Luce a peint l’énergie et la dignité de l’effort, réservant à ses talents d’illustrateur la dénonciation des injustices.
L’exposition s’organise de façon chronologique, en privilégiant quatre axes : le peintre néo-impressionniste, le chantre du Pays noir, les constructeurs et le peintre d’histoire. Enfin, une section consacrée au dessin et à l’illustration ainsi qu’une partie documentaire complètent ce parcours monographique.
Rétrospective Maximilien Luce
Du 28 juillet au 31 octobre 2010
Tous les jours de 10 h à 18 h (dernière admission 17 h 30)
Nocturnes les 1ers samedis des mois de juillet, août et septembre 2010
Billet seul :
– Individuel : gratuit 1er dimanche de chaque mois pour tous / gratuit Enfant – de 7 ans / 3,00 € Enfant de 7 à 12 ans / 4,50 € Enfant de + de 12 ans et réduit / 6,50 € Adulte
– Pass annuel : 20,00 €
– Famille : Pour 3 personnes payantes (dont 1 enfant), une entrée enfant est offerte
Musée des Impressionnismes
99, rue Claude Monet
27620 Giverny
[Visuel : Entrée du musée des Impressionnismes à Giverny dans l’Eure, 9 juin 2009. Travail personnel de Theoliane. Partage des conditions initiales à l’identique 3.0 Unported, 2.5 Générique, 2.0 Générique et 1.0 Générique]
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