La Dame du Lac – Rossini

Lluis Pasqual signe une première partie décevante voire ennuyeuse. Le chœur est figé, frontal, planté en ligne. Quatre danseurs esquissent des pas de danse peu gracieux pour distraire le spectateur de cette immobilité ennuyeuse.

Heureusement, les voix formidables sauvent l’ensemble. La deuxième partie plus tendue dramatiquement réconcilie le public avec Rossini.

La soprano, Joyce Didonato, ovationnée, incarne une Éléna bienveillante, amoureuse, sensible et émouvante. Elle chante divinement et a enchanté tout l’auditoire par sa virtuosité. Juan Diego Florez en Giacomo V chante magnifiquement. Quelle présence et quelle majesté ! Le superbe ténor rossinien rayonne de bienveillance et de tendresse.

Daniela Barcellona a conquis par sa puissance. Elle crée un merveilleux Malcolm. Les duos créent ainsi l’évidence de la nécessité de leur union. Le roi (Simon Orfila) et Rodrigue (Colin Lee), interprètent eux de magnifiques opposants.

Le choix des costumes de Franca Squarciapino semble anachronique. Le choeur en costumes noirs, les autres en chevaliers portent une armure dorée. On sourit aux effets magiques : un banc surgit des eaux, cédant la place à une harpe, ou à un pupitre, apparaissant et disparaissant à loisir. Alors que dix lustres gigantesques symbolisent le faste de la Cour.

Comme on pouvait s’en douter, la salle a acclamé les solistes mais a hué le metteur en scène.

Marie Torrès

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La Dame du Lac
Musique de Gioacchino Rossini (1792-1868)
Livret d’Andrea Leone Tottola, d’après le poème de Walter Scott « The Lady of the Lake »
En langue italienne

Du 14 juin au 10 juillet
Prix des places : 7€, 10€, 21€, 40€, 70€, 116€, 172€
Durée du spectacle : 3h15 avec entracte
Réservations : 08 92 89 90 90

Palais Garnier
Métro Opéra

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