Will Cotton – Galerie Daniel Templon
Jouant avec les références à la peinture française du 18ème siècle, de Fragonard à Boucher, Will Cotton conçoit ses toiles comme des utopies. Ce sont des paysages d’abondance où règnent des créatures parées de diadèmes de biscuit, entre ange, déesse ou pin-up. Leurs corps dévoilés, séduisants mais inaccessibles, sont « posés » dans des univers ambigus où la terre et le ciel se dissolvent.
Comme l’explique Will Cotton, sa peinture interroge le pouvoir de l’insatisfaction ; « Pour moi, le désir est un élément important de ma démarche. Il est important que ce désir ne soit jamais totalement assouvi. Selon Lacan, le désir est en relation étroite avec le manque. Le manque de l’objet absolu est la source sans cesse renouvelée du désir ». Au-delà d’une réflexion sur l’hédonisme et la société de consommation, sa peinture s’interroge donc sur le mécanisme même de l’acte de peindre et le regard du spectateur, voyeur insatiable.
Né en 1965, Will Cotton a étudié à la New York Academy of Art et aux Beaux Arts de Rouen. Il a exposé à la Mary Boone Gallery (New York) et la galerie Jablonka (Cologne). Ses œuvres ont été exposées dans le monde entier, notamment au San Francisco Museum of Art (2000) ; au Seattle Art Museum (2002) ; à la Kunsthalle de Bielefeld en Allemagne (2004) ; au CAPC de Bordeaux (2005) ; au Chelsea Art Museum de New York (2006) ; à la Triennale Bovisa de Milan (2007) ; au Musée Marmottan de Giverny (2008).
Will Cotton
Du 29 avril au 19 juin 2010
Vernissage le jeudi 29 avril à partir de 18h
Galerie Daniel Templon
30 rue Beaubourg / Impasse Beaubourg
75003 Paris
Articles liés
“Moins que rien” : l’histoire de Johann Christian Woyzeck adaptée au Théâtre 14
L’histoire est inspirée de l’affaire de Johann Christian Woyzeck (1780-1824) à Leipzig, ancien soldat, accusé d’avoir poignardé par jalousie sa maîtresse, Johanna Christiane Woost, le 21 juin 1821. Condamné à mort, il a été exécuté le 27 août 1824....
La Scala présente “Les Parallèles”
Un soir, dans une ville sans nom, Elle et Lui se croisent sur le pas d’une porte. Elle est piquante et sexy. Lui est hypersensible et timide. Il se pourrait bien que ce soit une rencontre… Mais rien n’est moins sûr, tant ces deux-là sont maladroits dans leurs...
“Tant pis c’est moi” à La Scala
Une vie dessinée par un secret de famille Écrire un récit théâtral relatant l’histoire d’un homme, ce n’est pas seulement organiser les faits et anecdotes qu’il vous transmet en une dramaturgie efficace, c’est aussi faire remonter à la surface...