Los demonios – Vingtième Théâtre
« Inventer est l’ultime façon de lutter contre la mort. »
Ce spectacle ne raconte pas une histoire. Il raconte un rêve – au sens où Freud déclare que les rêves font ressurgir les désirs pour nous laisser au matin sur des interrogations.
Interrogeant les frontières de l’invisible, Los Demonios livrent une fabuleuse quête identitaire à travers la mémoire, les tumultes et les crimes de notre temps.
« Parfois, les démons nous révèlent ce que le murmure des anges ne nous avait pas permis d’entendre. »
Un voyage en dictature
L’Argentine. Près de 30 000 disparus durant la dictature, entre 1976 et 1983. Des victimes littéralement effacées, emportées dans l’ombre des vols de la mort.
Une histoire sur et pour los desaparecidos
Et, à travers eux, en filigrane, les victimes de l’Histoire, des totalitarismes, des dictatures militaires, en Amérique latine et ailleurs.
« J’ai tout remis entre vos mains, Raùl. Tout. Tout ce que vous vouliez. Des cadavres. Des buissons arrachés. Des cendres disséminées. Des robes de femmes souillées. »
Une quête identitaire
Revenu, à la mort de sa mère, dans l’hôtel de son enfance, Samuel réécrit peu à peu son roman des origines. Convoquant par le pouvoir de l’imaginaire et du souvenir les personnages qui ont marqué sa vie, il donne voix à l’enfant qu’il a été et au père qu’il n’a jamais connu. Comme si, de la bouche ou plutôt de l’intérieur même de son corps, leurs voix se relayaient pour raconter leur h(H)istoire.
Une famille entre guerre et exil
Un père absent, un desaparecido, victime de la dictature argentine. Un enfant en manque d’amour, idéalisant la figure du père à travers les souvenirs maternels. Une mère qui continuellement se refuse, repliée dans le mutisme, accaparée par le passé.
« Mon fils est né et Luis est mort. Le limon s’en est allé. »
Les écritures numériques, narration de l’intime
Réinventant les périmètres de l’action scénique et redéfinissant les contours du personnage théâtral, les technologies numériques modifient radicalement le rapport à l’histoire. Vidéo, architecture sonore et scénario olfactif démultiplient les vecteurs narratifs, explorant la mécanique secrète du conscient et de l’inconscient de Samuel. La pluridisciplinarité et le décloisonnement des formes d’expression artistique ouvrent également de nouvelles correspondances poétiques. Sollicité à différents niveaux perceptifs, le spectateur entre en prise directe avec l’intimité du personnage.
Lire la critique sur Artistik Rezo.
Los demonios
de Valérie BORONAD
Associé au roman éponyme paru aux éditions Belfond
Mise en scène Philippe BORONAD
avec Philippe Boronad, Moana Ferré et Luis Jaime-Cortez
Du 5 mars au 25 avril 2010
Du mercredi au samedi à 19h, dimanche à 15h
Informations : 01 43 66 01 13
Vingtième Théâtre
7 rue des Plâtrières
75020 Paris
Métro Ménilmontant
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