Casse-noisette, version Noureev à L’Opéra Bastille

Jusqu’au 9 janvier 2010
Opéra Bastille

Quand Tchaikovski revient de  l’enfance, l’enchantement et la nostalgie envahissent sa musique, mais les cauchemars et les peurs aussi. Il en rapporte un de ses plus fabuleux chefs-d’œuvre : une musique d’un lyrisme et d’une invention incomparables, rêveuse et parfois inquiétante, où tournoient des mirlitons, des flocons de neige et mille fleurs. Casse-Noisette réunit la Compagnie et les élèves de l’Ecole de Danse pour un véritable enchantement.

Un soir de Noël, la jeune Clara reçoit de son parrain un casse-noisette, pantin inanimé, qu’elle tient dans ses bras avant de sombrer dans un profond sommeil. Elle plonge alors dans un rêve étrange où soldats de plomb, rats et chauve-souris se livrent bataille. Guidée par son petit hussard de bois, devenu prince charmant, Clara brave les dangers et affronte ses doutes comme autant de sentiments nouveaux et inconnus. Dans la version de Rudolf Noureev, le divertissement se fait alors épopée initiatique.

Casse-noisette, c’est un ballet magique conçu comme un conte de Noël qui propose de révéler les rêves des petites filles sages : Clara s’endort et à ses côtés s’animent tous ses rêves et désirs secrets, conscients et inconscients, de jeune fille.

La magnifique danseuse Mathilde Froustey évolue avec grâce et subtilité. Son charme et sa douceur naturelle ont conquis toute la salle. Tantôt enfant, tantôt jeune fille, elle a su par ses performances nous séduire. Son partenaire Karl Paquette très applaudi, tournoie avec adresse et maîtrise. C’est un prince qui fait rêver les jeunes filles. Ils forment un couple magnifique.

Mathilde Froustey – Karl Paquette © Julien Benhamou / Opéra national de Paris

Le numéro des Chinois est très drôle et très sérieusement mené. Quant à Ludmila Pagliero, elle a envoûté, par sa grâce et par sa très grande souplesse, toute la salle, dans son numéro de danse arabe d’une extrême suavité. Cette chorégraphie est l’expression même de tout l’érotisme des rêves de Clara.

Enfin, le corps de ballet rend Casse-noisette magique, accompagné des enfants de l’école de danse. Quel enchantement ou plutôt quel cauchemar pour la jeune Clara qui voit déferler une horde de rats, déterminés à l’attaquer, ou bien des chauve-souris qui ôtent leur masque, laissant apparaître la tête des invités. Heureusement, des petits soldats délicieux, dont un à cheval “à  croquer”, vient la délivrer.

© Julien Benhamou / Opéra national de Paris

Les merveilleux costumes et décors inspirés des années 1900 contribuent fortement à la féerie du ballet. C’est tantôt la demeure somptueuse de riches bourgeois avec un magnifique arbre de Noël, tantôt une salle de bal, ou bien dehors sous la neige… Des robes 1900, ou des robes flocons scintillantes… Le rêve et l’imagination mènent cet univers onirique, bien proche d’une réalité désirée.

Un ballet magique pour continuer de rêver en cette douce fin d’année à l’Opéra Bastille.

Marie Torrès

 
Casse-Noisette

Sujet De Marius Petipa

D’après Un Conte D’ E.T.A.Hoffmann
Adapté Par Alexandre Dumas

Musique de Piotr Ilyitch Tchaikovski

Chorégraphie Et Mise En Scène Rudolf Noureev

D’après Marius Petipa  Et Lev Ivanov
(Opéra National De Paris – 1985)

Les Etoiles, Les Premiers Danseurs  Et Le Corps De Ballet  Avec La Participation Des Elèves De L’école De Danse

Orchestre Colonne
Maîtrise Des Hauts-De-Scène / Chœur D’enfants De L’opéra National De Paris
Kevin Rhodes Direction Musicale

Du 11 décembre 2009 au 9 janvier 2010

Tarifs : 87 €, 72 €, 60 €, 49 €, 33 €, 20 €, 18 €, 10 €, 5 €
Tarif  31 Décembre (soirée du Réveillon)  : 138 €, 116 €, 92 €, 76 €, 54 €, 35 €, 20 €, 12€, 5€

Opéra Bastille
Métro : Bastille
www.operadeparis.fr