Sombreros à la Maison de la Culture d’Amiens sous la direction de Philippe Decouflé
PRÉSENTATION
Magicien de la scène et provocateur né, Philippe Decouflé ne manque pas, avec Sombreros, d’émerveiller le plus grand nombre. Une fantaisie artistique plus épurée que d’habitude mais tout aussi jubilatoire et spectaculaire. L’artisan surdoué des Jeux Olympiques d’Albertville, à l’imaginaire chorégraphique «no limits», a mûri. Il le faut bien. Sans renoncer aux fondamentaux de son esthétique et de son identité artistique, un extravagant amalgame de cirque, de bande dessinée, d’images projetées et de danse ludique, il livre, avec Sombreros, un hommage chorégraphié à la scénographie minimaliste inspirée du Bauhaus, du cinéma de Murnau, du chanteur de jazz Al Johnson, de Tex Avery et du western. Allant au devant de ses modèles, Philippe Decouflé mène avec une réflexion aboutie sur l’ombre et la lumière, les règles de l’optique et du mouvement, la géométrie de l’espace. Cette «decouflerie-là» est captivante, délirante et littéralement bluffante. L’incroyable variation graphique, bâtie sur un jeu de dédoublements, d’échos, de contrastes, d’oppositions et de comique de répétition, dialogue avec une brillante et cocasse déclinaison de jeux de lumière et de transparence, d’ombres portées, projetées, décalées, inversées avec la complicité de la vidéo. Joyeusement kitsch, Sombreros, création gentiment allumée, travaille du chapeau ! C’est une belle performance, poétique et mystérieuse sur une plage hawaïenne… C’est qu’il en a le Mexicain sous son sombrero ! Chapeau…
Hervé Pons
Toute vraisemblance entre ce texte et notre spectacle serait purement fortuite, accidentelle, voire intentionnelle. Au départ, au début du commencement : un soupçon, juste l’ombre d’un soupçon. Il fait chaud. Des bruits d’éperons se font entendre sourdement. La porte du saloon bat son plein. Le sombre héros surgit de la nuit. Il tire plus vite que son ombre. Hombre, quel est ton nombre ? Quel est le nombre des ombres ?
Il y a les ombres premiers ou décimaux. Il y a les ombres chinoises, les ombres sombres, les ombres lumineuses. Les ombres portées, les ombres îles du monde. Les ombres d’un doute… Je suis comme mon ombre, partout où je vais elle est là, partout où elle va je suis là ; je ne suis que l’ombre de moi-même ; un corps c’est toujours avec son ombre, un corps sait qu’une ombre n’est pas un corset.
Tout un chacun a une ombre, toute ombre a un chacun. Que font nos ombres lorsque nous avons le dos tourné ? Ombres, où êtes-vous la nuit ? Mais au fait, on dit un ombre ou une ombre ? Il ou elle ? Mon ombre : il, ou mon ombre : elle ?
Christophe Salengro
d’après Claude Ponti
PARCOURS
Philippe Decouflé – danseur, chorégraphe
Né à Paris, le 22 octobre 1961.
“Enfant je rêvais de devenir dessinateur de BD. Le dessin est souvent au départ de mon processus de création. Je jette des idées, croque des images qui me passent par la tête. Ma culture, c’est la BD, la comédie musicale, la danse dans les boîtes de nuit, et…Oskar Schlemmer, chorégraphe du Bauhaus. La découverte des photos des personnages de son Ballet triadique a été une révélation. J’avais envie, depuis longtemps, de travailler avec des formes géométriques simples : un cube, un triangle, cela me plaisait d’observer comment ces lignes, ces volumes, se comportaient entre eux. Alwin Nikolaïs m’a enseigné l’importance de la lumière et du costume, l’assurance qu’on pouvait tout mélanger. Techniquement c’est Merce Cunningham qui m’a le plus formé à la danse. A New-York, j’ai suivi les stages de vidéo que lui-même donnait : passionnant. J’y ai appris à maîtriser les problèmes de distance et de géométrie, les règles élémentaires de l’optique et du mouvement. Tex Avery m’a beaucoup inspiré dans la recherche de gestes a priori impossibles à réaliser… Il me reste toujours quelque chose de ce désir, une bizarrerie dans le mouvement, quelque chose d’extrême ou de délirant… Je recherche une danse du déséquilibre, toujours à la limite de la chute. Avec des modèles comme les Marx Brothers par exemple, et en particulier Groucho Marx, j’ai cultivé la prise de risque malicieuse, la répétition comique de l’erreur… ”
Philippe Decouflé
PRESSE
« Il faut aller voir Sombreros. Dans cette grande fresque sur l’ombre et la lumière, emmenée par l’interminable Christophe Salengro, son complice Olivier Simola et la perle Alexandra Naudet, Philippe Decouflé se pose en maître des métamorphoses et des enchantements. »
Ariane Bavelier – Le Figaro
« Decouflé aime croiser les gens, danse, théâtre, vidéo et les jeux, de mots, de proportions, d’éclairages. Tout est prétexte à manipulation, illusion, démultiplication. Cela donne des images étonnantes, loufoques, étranges, poétiques, kaleidoscopiques, offertes par des interprètes impeccables de synchronisation. »
Xavier Alexandre – Ouest-France
« Mais Sombreros est surtout une réflexion aboutie sur l’ombre et la lumière, les règles de l’optique et du mouvement, la géométrie de l’espace. Cette dernière « découflerie », captivante, délirante, est littéralement bluffante (…) Une brillante et cocasse déclinaison de jeux de lumière et de transparence, d’ombres portées, dédoublées, projetées, décalées, inversées avec la complicité de la vidéo. Sombreros, gentiment allumé, travaille du chapeau ! C’est une belle performance joyeusement kitsch, poétique et mystérieuse, exemplaire de la Découflé’s touch ! »
Brigitte Lemery – La Voix du Nord
« C’est un enchantement ! Il règne là une poésie qui donne toute sa noblesse à ce divertissement. »
Le Nouvel Obs
Sombreros
Philippe Decouflé
Direction artistique : Philippe Decouflé
Création musicale : Brian Eno et Sébastien Libolt
Textes : Claude Ponti
Lumières : Patrice Besombes assisté de Begoña Garcia Navas
Costumes : Jean Malo, Philippe Guillotel, Morgane Olivier
Scénographie : Patrice Besombes et Philippe Decouflé
Création d’images : Olivier Simola, Christophe Waksmann, Laurent Radanovic,
Roméo Ricard, Dominique Willoughby
Son : Claire Thiébault
Machinerie : Pierre-Jean Verbraeken
Régie vidéo : Laurent Radanovic
Régie plateau : Pascal Redon et Léon Bony
Direction technique : Lahlou Benamirouche
Direction de production : Franck Piquard, assisté de Valérie Kula
Musique composée et enregistrée par Brian Eno
Avec :
Manon Andersen
Bertrand Belin
Clémence Gaillard
Yannick Jory
Sébastien Libolt
Alexandra Naudet
Leïla Pasquier
Christophe Salengro
Flavien Bernezet
Christophe Waksmann
Jeudi 22 octobre à 19h30
Vendredi 23 octobre à 20h30
Renseignements, location : 03 22 97 79 77
Prix des places de 10 à 26 euros
Maison de la Culture d’Amiens
Centre de création et de production
Place Léon Gontier – CS 60631
80006 Amiens cedex1
Tél. 33 (0)3 22 97 79 79
Fax 33 (0)3 22 97 79 90
e-mail : accueil@mca-amiens.com
site : www.maisondelaculture-amiens.com
Articles liés
“Un siècle, vie et mort de Galia Libertad” à découvrir au Théâtre de la Tempête
C’est Galia Libertad – leur amie, leur mère, leur grand-mère, leur amante – qui les a réunis pour leur faire ses adieux. Ce petit groupe d’amis et de proches, trois générations traversées par un siècle de notre histoire, se retrouvent...
“Chaque vie est une histoire” : une double exposition événement au Palais de la Porte Dorée
Depuis le 8 novembre, le Palais de la Porte Dorée accueille une double exposition inédite, “Chaque vie est une histoire”, qui investit pour la première fois l’ensemble du Palais, de ses espaces historiques au Musée national de l’histoire de...
“Les Imitatueurs” à retrouver au Théâtre des Deux Ânes
Tout le monde en prend pour son grade, à commencer par le couple Macron dans un sketch désormais culte, sans oublier Mélenchon, Le Pen, les médias (Laurent Ruquier & Léa Salamé, CNews…), le cinéma, la chanson française (Goldman, Sanson,...