Guy-Roger Duvert
Rien n’indiquait que Guy-Roger Duvert finirait par se lancer corps et âme dans la composition de musiques de cinéma. Ce diplômé de l’ESSEC avait certes appris le piano et le solfège dès l’âge de cinq ans. Il avait, certes, commencé à composer des musiques de courts-métrages lorsqu’il était aux Etats-Unis. Mais composer des musiques de film et pouvoir en vivre ne devait rester qu’un rêve d’enfant. Alors qu’il était installé au Maroc et qu’il travaillait pour de bon, âgé de 23-24 ans, il décide finalement de laisser libre cours à son rêve.
Cinéphage.
La décision ne s’est pas faite toute seule, elle est venue au gré de rencontres de professionnels du cinéma et de la musique. Guy-Roger Duvert décide alors de rentrer en France et prend des cours particuliers de composition et d’orchestration. Mais c’est surtout à force de travail et d’observation qu’il apprend. Ce cinéphage, comme il aime à se qualifier, n’a de cesse de dévorer bandes dessinées, films et musiques pour enrichir ses productions. « Mes musiques sont d’ailleurs largement influencées par ce que j’écoute et ce que je vois » reconnaît-il, avant de citer, entre autres maîtres, Hans Zimmer, le compositeur de Gladiator et de Pirates des Caraïbes, Ridley Scott, Peter Jackson…
Son premier grand projet lui a été donné par Narjiss Nejjar. A 27 ans, c’est lui qui a réalisé la bande originale du film Les yeux secs, que la réalisatrice a pu présenter à Cannes en 2003 à la Quinzaine des Réalisateurs. Outre les fictions cinématographiques et les documentaires, il a notamment travaillé avecDavid Korn-Brzoza, Guy-Roger a eu l’occasion de toucher à d’autres domaines : il a composé des musiques pour le théâtre, pour une comédie musicale, pour des jingles radio, ainsi que pour des films institutionnels. Enfin, il a même composé des albums personnels, « pour le plaisir » s’amuse-t-il. Mais le style reste toujours très cinématographique, les musiques ayant été composées en vue de soutenir un film resté imaginaire. En ce moment, il travaille notamment sur la conception de musique de jeux vidéos.
Quelles sont vos racines, réelles ou imaginaires ?
Réelles : la famille, les proches. Imaginaires : La Moria, La Nouvelle Orléans de Lestat, Nar Shaddaa…
En quoi aimeriez-vous vous réincarner ?
Je voudrais juste pouvoir me réincarner, ce ne serait déjà pas trop mal.
Vous sentez-vous proche de vos maîtres ?
Pas intimement. Artistiquement proche oui, mais très loin financièrement !
Quelle place tient la fuite du temps dans votre vie ?
La quatorzième ? Non, plus sérieusement, j’ai constamment conscience du temps qui passe, c’est comme si j’avais un chronomètre à côté de moi.
Quelle dimension tient votre travail dans votre vie ?
Gigantesque.
L’Album Pirates.
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