« Paris – Berlin »
C’est la première fois que « Propos d’Europe » apporte sa pierre plus spécifiquement à l’enrichissement des relations franco–allemandes. Et ce, quelques mois après que la tour Eiffel s’est revêtue de bleu et d’étoiles européennes, et quelques mois avant les commémorations du vingtième anniversaire de la chute du mur de Berlin.
« Paris/Berlin », titre devenu classique qui a donné lieu à bien des expositions depuis celle qui avait été proposée par le Centre Pompidou en 1978. Récemment, plusieurs manifestations ont été organisées autour de ce thème et Propos d’Europe 8.0 s’inscrit dans cette dynamique. Elle offre deux spécificités. D’une part, elle est organisée par une fondation européenne privée et indépendante dont l’action se place sur un autre plan que celui des institutions publiques ou marchandes.
D’autre part, Propos d’Europe 8.0 présente des peintures, des dessins, des photographies, des sculptures et des vidéos d’artistes allemands qui ont décidé de vivre dans d’autres pays, aujourd’hui la France, en en parlant la langue, en s’immergeant concrètement dans une autre culture. Leurs oeuvres traduisent cet engagement humain, celui d’une vie qui, sans renier ses racines, dépasse les frontières, d’une vie de « citoyen du monde », ce qui s’inscrit dans la vision de la Fondation.
Mythes éternels
L’oeuvre de est emblématique de cette interrogation. Il fuit Berlin en 1939 pour se réfugier à Paris ; aujourd’hui il y retourne de nouveau. Ses tableaux, présentés à la Fondation Hippocrène, sont un palimpseste de signes énigmatiques, un mur de lettres dans une langue qui nous échappe.
Cette exposition est ainsi composée de plusieurs attitudes : dans les oeuvres de Bernhard Rüdiger et Markus Hansen, l’inquiétante étrangeté du passé resurgit derrière les apparences ; une manière d’être aux aguets. Les paysages photographiques de Jürgen Nefzger témoignent d’une menace sur notre biosphère. Une position plus conceptuelle, celle de Veit Stratmann propose des objets–mutants, alors que la sculpture de Katinka Bock interroge la nature même de l’objet.
Barbara Thaden ose dans ses dessins l’enchevêtrement de CorpsPaysage, une expérience sensuelle et intime, alors que la scène théâtrale d’Ulla von Brandenburg évoque les mythes éternels qui nous habitent.
« Paris – Berlin »
Jusqu’au 1er juillet 2009
Entrée libre du vendredi au samedi de 13h30 à 19h. Autres jours sur rendez-vous.
Informations : 01 45 20 95 94
Fondation Hippocrène
12 rue Mallet-Stevens, Paris 16e
Métro Jasmin ou Ranelagh (ligne 9)
Articles liés
« Les Misérables », une nouvelle production brillante au Théâtre du Châtelet
Plus de quarante ans après la première création en français, l’opéra d’Alain Boublil et de Claude-Michel Schönberg revient au Théâtre du Châtelet dans une nouvelle version et une mise en scène de Ladislas Chollat. Quarante interprètes dont des enfants...
“Moins que rien” : l’histoire de Johann Christian Woyzeck adaptée au Théâtre 14
L’histoire est inspirée de l’affaire de Johann Christian Woyzeck (1780-1824) à Leipzig, ancien soldat, accusé d’avoir poignardé par jalousie sa maîtresse, Johanna Christiane Woost, le 21 juin 1821. Condamné à mort, il a été exécuté le 27 août 1824....
La Scala présente “Les Parallèles”
Un soir, dans une ville sans nom, Elle et Lui se croisent sur le pas d’une porte. Elle est piquante et sexy. Lui est hypersensible et timide. Il se pourrait bien que ce soit une rencontre… Mais rien n’est moins sûr, tant ces deux-là sont maladroits dans leurs...