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L’effet Papillon au Théatre Marigny salle Popescu.

21 mai 2009
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Tout commence par l’arrivée d’une jeune femme s’adressant directement au public et expliquant d’emblée que l’histoire n’aura pas de fil conducteur mais que l’ensemble de la pièce sera constitué de “flash back “destinés à nous faire revivre des moments clés de la vie des personnages, d’où le nom d’effet papillon. On est prévenu. La pièce aborde la vie de six trentenaires réunis dans un appartement vide ou Alice emménage car elle vient de rompre avec Octave. Ses amis, son frère et son ex sont la pour l’aider à s’installer. Un moment entre le passé  et sa future vie ou les interprètes laissent place aux souvenirs,  aux règlements de compte et aux fous rires. La pièce revient sur les éléments fondateurs de la rupture entre Alice et Octave. Chaque moment ou souvenir abordé est accompagné d’une chanson représentative de l’époque.  Des U2 à Franck Sinatra, le choix des musiques est agréable et prend même, quelques fois, le pas sur l’histoire.

L’espace scénique est dépouillé, seul quelques carrés meublent la scène ainsi qu’un écran numérique grâce auquel on change de décor plus rapidement. On se retrouve dans un concert, dans un bar ou encore dans cet appartement vide. L’écran est un artifice scénique de plus en plus répandu mais son utilisation dans l’effet papillon est uniquement décorative. La jeune femme,  Toinette Laquière, narratrice omnisciente de l’histoire, est présente tout au long de la pièce. Interagit avec les comédiens et brise le troisième mur des spectateurs tant elle passe fréquemment d’actrice à spectatrice.

Les dialogues sont fluides et amusants mais manquent tout de même de cette essence qui fait le théâtre. Notamment dans les souvenirs abordés et les images employés. Entre le “prince émasculé” et la “fille scotchée à sa fenêtre” en attendant ce prince, on se dit que les figures symboliques manquent de densité.

La pièce est montée et interprétée en majeure partie par des comédiens plus connus sur le petit écran que sur les planches. Et ca se sent. Dans cette pièce, le rythme imposé et les interludes musicaux se rapprochent davantage du format d’une série télévisée que d’une véritable pièce de théâtre. Au final, on est divertis mais l’on ne retient pas les messages les plus importants de la pièce qui méritent, tout de même, de rester dans un coin de notre tête.

Une pièce de Caroline Duffau et Stéphan Guérin Tillié

Avec : Stephan Guérin Tillié – Toinnette Laquière – Alexandra London – Denis Sebbah – Anne Suarez – Fabio Zezoni – Dominique Guillo

Depuis le 13 Mai 2009

Tarifs : 12,50 € / 10€ / 7,50 €

Réservation: 01 53 96 70 20

Durée: 1h20

Théâtre Marigny Salle Popescu

Carré Marigny – 75008 PARIS

Métro: Franklin Roosevelt

http://www.theatremarigny.fr

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