Le Grand Monde d’Andy Warhol au Grand Palais
En 1962, Andy Warhol peint les portraits de Marilyn Monroe, de sa rivale Liz Taylor, réinterprète La Joconde et Elvis Presley. A partir de 1967 et jusqu’à sa mort en 1987, il réalise, sur commande, les portraits de dizaines de personnalités diverses, célèbres ou inconnues, offrant à un monde fasciné par les apparences un miroir flatteur et vertigineux. Il remettait ainsi à l’honneur un genre négligé, en y appliquant de nouveaux codes qui marqueront très profondément l’histoire du portrait.
Aux côtés de stars du cinéma et de la musique (Brigitte Bardot, Jane Fonda, Mick Jagger, Sylvester Stallone), on trouve aussi des portraits d’artistes (Man Ray, David Hockney, Joseph Beuys, Keith Haring), de collectionneurs et de marchands (Dominique de Ménil, Bruno Bischofberger, Ileana Sonnabend, Leo Castelli), d’hommes politiques (Willy Brandt, Edward Kennedy), de couturiers (Yves Saint Laurent, Sonia Rykiel, Hélène Rochas), de personnalités de la jet-set (Gianni Agnelli, Lee Radziwill, la princesse de Monaco, Gunther Sachs) connus ou moins connus, tous y gagnent un peu de cette aura que procure le génie de Warhol.
Avec cette série, Warhol dresse le tableau d’une société tout entière, et met en place une nouvelle forme de production artistique, sérielle, presque industrielle. Pour réaliser ses portraits, dans son atelier connu sous le nom de « Factory », Andy Warhol mettra au point un processus systématique au début des années soixante-dix : maquillage et prise de vue de ses modèles au polaroïd Big Shot (le musée Warhol de Pittsburgh conserve plusieurs centaines de ces photos, dont certaines seront présentées dans l’exposition), choix des clichés, peinture et transposition sérigraphique.
Une sélection de cent trente œuvres parmi le millier de portraits qu’il a peint depuis le début des années soixante est ici présentée selon différents thèmes articulés à des moments essentiels de l’œuvre warholien : les Autoportraits, les Screen Tests, Mao, les Dollars, les Catastrophes, la Dernière Cène…, et qui permettent de les replacer dans une vision rétrospective de sa production.
En 1979, le Whitney Museum avait exposé une cinquantaine de ces tableaux, mais depuis lors – et bien que nombre d’entre elles soient devenues des « icônes » – ils n’ont pas fait l’objet d’une exposition à part entière. Avec l’ambition de restituer l’effet du principe de répétition que Warhol avait à l’esprit en réalisant son œuvre, la Rmn présente pour la première fois cet ensemble considérable de tableaux qui constitue une archive sans précédent dans l’histoire de la peinture et de la photographie.
« All my portraits have to be the same size, so they’ll all fit together and make one big painting called Portraits of society. That’s a good idea, isn’t it ? Maybe the Metropolitan Museum would want it someday. »
« Tous mes portraits doivent avoir le même format pour qu’ils tiennent tous ensemble et finissent par former un seul grand tableau intitulé Portrait de la société. Bonne idée, non ? Peut-être que le Metropolitan Museum voudra l’acquérir un jour ».
Le grand monde d’Andy Warhol
Du 18 mars au 13 juillet 2009
Tous les jours, sauf le mardi, de 10h à 22h. Fermeture le jeudi à 20h.
Fermeture le mardi et le 1er mai et exceptionnellement le jeudi 9 avril à 19h.
Plein tarif : 11 € // Tarif réduit : 8 € (13-25 ans, famille nombreuse, demandeur d’emploi)
Billet jumelé donnant accès aux deux expositions (Warhol et > Une image peut en cacher une autre) :
Tarif plein : 19 € et tarif réduit : 16 €
Gratuit pour les moins de 13 ans.
La gratuité le premier dimanche de chaque mois ne s’applique pas aux Galeries nationales.
Grand Palais
3, avenue du Général Eisenhower – 75008 Paris
M° Champs-Élysées-Clemenceau et Franklin Roosevelt
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