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« Comme ils disent ». Après la chanson culte : la pièce !

3 mars 2009
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Ils avaient donc toutes les raisons pour s’accorder à vouloir créer une histoire au théâtre où il aurait été question d’un sujet de société bien mal commenté dans l’opinion : une histoire de couple gay. « Avec Pascal, on voulait écrire sur ce sujet sans enfermer la relation homosexuelle dans une forme de  ghetto, développe Christophe Dauphin. On a voulu montrer qu’un couple gay ou lesbien est avant tout un couple. Il fallait parler avec naturel des thèmes les plus sensibles que sont l’acceptation des autres (la famille, les gens, voisins, travail, amis), le désir de créer un foyer (le Pacs, l’adoption), vivre le quotidien avec son lot d’engueulades et de rabibochages. Mais par nature, on glisse sur le message ».

 

Déjà, dans Folie printanière, vaudeville qu’ils ont donné en 2004 au Splendid pour six personnages, le thème de l’homosexualité s’était installé.

Christophe Dauphin et Pascal Rocher se comprennent et s’accordent.  Leur écriture, sans règles est libre. Elle use de raccourcis comme le font les scénaristes de BD.  Leur jeu expose avec véracité des situations aussi banales que rocambolesques. Il leur a fallu découper, organiser cette matière brute de la vie à deux, taillader par coupes franches ce qui s’est imposé au final comme un spectacle composé de 11 tableaux hilarants. Des sketches à l’italienne, intelligents comme on les aime. Dans les tranches de vie qu’ils nous offrent à la découpe, le spectateur retrouvera sa propre histoire. David, professeur d’histoire-géo et Phil, agent artistique de starlettes de variétés, c’est comme une série de « Martine à la plage » : David et Phil achètent un appart’ rue Sarasate, David et Phil branchent la netbox, David et Phil au bord de la mer, David et Phil  font les nounous, vont en goguette chez leur pote Olivier, David et Phil au restaurant, David et Phil au théâtre !
Ces deux là n’épargnent ni leur belle énergie ni les homos, ni les hétéros,  Pascal Rocher joue de la dérision avec talent et tacle avec une bienveillante suffisance les uns ou aguiche les autres avec un mimétisme consommé. Toujours à vif, irrité, moqueur et un peu peste, il permet à Christophe Dauphin de jouer à fond dans un registre opposé, celui  de la victime amoureuse. Il est magistral  quand s’improvisant guide de musée il multiplie littéralement les envolées lyriques sans forcer le trait du gaffeur toujours prompt à irriter l’autre. Est-ce sa façon d’exorciser ici son rêve de mettre en scène et jouer de grandes comédies de boulevard comme au temps des  Maillan et Serrault  avec de somptueux décors ? En attendant , voisine venue là un peu par hasard au 2eme rang, Sylvie a trop ri au milieu d’un public déchaîné qui en redemande après la fin.

Quant à la chanson d’Aznavour, précise Pascal Rocher, si vous écoutez bien, nous en avons prélevé quelques paroles pour illustrer chacun de nos tableaux vivants.
Restait à dire que la mise en scène de Christophe Canard nous prouve que ce musicien-comédien (actuellement à la Comédie République pour -Une intérim d’enfer) sait ce qu’utiliser l’espace veut dire.

Allez les voir au Mélo et l’incommensurable vide prêt à s’établir dans votre couple ne vous atteindra jamais. Ce conseil vaut pour les amis.

 

Pat D.Come

 

Dans la presse…

 

“Ici, on rit de tout et surtout du couple, qu’il soit gay ou hétéro. Une grosse dose d’humour, une dose d’amour et du rire à foison dans ce spectacle qui passe bien trop vite !”
( Juillet 2008 ) PARISCOPE

“Récompensé au dernier festival du théâtre gay de Paris, ce spectacle résolument estampillé « homo » mérite pourtant largement de franchir le ghetto gay parisien. Son caractère finalement plus réaliste que caricatural devrait en effet fédérer tous les publics.”
Franck BORTELLE ( Septembre 2008 )
www.ruedutheatre.info

“Original pour mettre en avant un vrai duo d’acteurs gays, authentique pour interpeller tant de fois le spectateur qui se reconnaît ici ou là dans diverses situations, et surtout drôle, très drôle, « Comme ils disent » devrait faire un carton, auprès du public gay certes, mais au-delà aussi.”
Rémi Calmon ( Juillet 2008 )
SNEG

 

De et par Christophe Dauphin et Pascal Rocher
Mise en scène de Christophe Canard

 

Jusqu’au 31 mars 2009

Du mardi au samedi à 21 h 30.
Le dimanche matinée à 17 h 30.

 

Tarif unique 22euros

Location 01 40 26 11 11

Théâtre Mélo d’Amélie

4, rue Marie Stuart

75002 Paris
Métro Etienne Marcel

Attention : Pour les femmes justifiant se prénommer Sylvie, l’entrée est gratuite durant tout le mois de mars (samedis soirs exclus, et dans la limite des places disponibles)!

J’habite seul avec maman
Dans un très vieil appartement
Rue Sarasate

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