Burlesque et magie au Rond-Point
Fair-Play De Patrice Thibaud Mise en scène de Jean-Marc Bihour Avec Philippe Leygnac À 18h30, relâche les lundis et le 12 juin Tarifs : de 12 à 38 € Durée : 1h20 Nous, rêveurs définitifs De Clément Debailleul et Raphaël Navarro Avec Éric Antoine, Ingrid Estarque, Yann Frish, Étienne Saglio et Calista Sinclair À 21h, dimanche à 15h Réservations en ligne Théâtre du Rond-Point M° Franklin D. Roosevelt |
On vous promet une soirée magique, où le burlesque à la Jacques Tati de Patrice Thibaud et de son compère Philippe Leygnac laisse la place à la Magie nouvelle de la Compagnie 14:20. Clément Debailleul et Raphaël Navarro font des merveilles avec une suite de numéros plus ébouriffants les uns que les autres. Venez en famille, ça commence à 18h30 et se poursuit à 21h.
Fair-Play Patrice Thibaud, ancien des Deschiens de Jérôme Deschamps et Macha Makeïeff, est un acteur formidable, un clown céleste. Il trimballe son grand corps enrobé avec la souplesse d’un félin élastique, ne se prive d’aucune contorsion ni grimace et n’aime rien tant que faire le pitre, pour notre plus grand plaisir. Après Cocorico qu’il avait présenté il y a trois ans au Rond-Point, caustique pochade à la gloire de la France chauvine, il revient avec ce spectacle dédié aux joies du sport et de la musique. Course à pied, triathlon, lancer de poids, équitation, football ou gymnastique artistique, rien n’est trop bon pour cet athlète du mouvement qui met en pièce toute la panoplie olympique. Laurel et Hardy Accompagné de l’athlète musicien et chanteur Philippe Leygnac, aussi fin, nerveux et rusé que Patrice Thibaud est grand et massif, ces deux-là nous jouent du Laurel et Hardy dans une chronique début de siècle sadomasochiste, un cinéma en noir et blanc empli de notes de musique jazzy et de complaintes africaines à pleurer de bonheur. Soufflant dans un cornet qui fait office de flamme olympique, Thibaud, en marcel blanc et pantalon moulant, se mue en cheval ou en cavalier, arbitre l’Euro de football, siffle les sprinteurs qui crachent leurs poumons. Pendant ce temps, Leygnac, en slip noir, improvise une sonate au piano. Splendide ! Magie nouvelle Ils sont sept sur le plateau : Éric Antoine, le plus délirant, Étienne Saglio, le plus éthéré, Yann Frish, le mathématicien fou, Ingrid Estarque, la Vénus contorsionniste, Calista Sinclair, la femme invisible, et Madeleine Cazenave au piano et Camille Saglio à la voix. Sept jeunes artistes mis en scène par Clément Debailleul et Raphaël Navarro pour nous proposer un magnifique voyage au pays de la transformation et de la magie nouvelle. Nous, rêveurs définitifs Les mots sont écrits par le poète surréaliste André Breton dans les années 1920. Le rêve proposé par ce cabaret ludique débute avec la lévitation d’Ingrid Estarque, dont le corps sculptural se propulse dans les airs de manière suave et sidérante, se poursuit avec les farces du lapin d’Éric Antoine, prestidigitateur comique et très spirituel, avant de s’envoler avec Étienne Saglio dans des nuées intersidérales qui traversent la grande salle du Rond-Point. Les spectateurs hébétés et amusés cherchent le truc, les fils, mais non… quand le garçon revient sur scène, les nuées le submergent telles les ombres phosphorescentes d’Hamlet et son visage se ride comme Frankenstein. Un entracte complètement délirant, des pommes et des cartes qui flottent, une traversée des apparences et des miroirs, la soirée se poursuit avec un charme et une fantaisie bon enfant, embarquant jeunes et adultes, conquis par ce charme bienfaiteur. Hélène Kuttner [Photos © Giovanni Cittadini Cesi, Charlelie Marange, Clément Debailleul-Cie] |
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