Exposition Transmutations – Josef Hofer – Galerie Christian Berst Art Brut
Exposition Transmutations Œuvre de Josef Hofer Du 5 décembre au 16 janvier 2016 Vernissage samedi 5 décembre de 18h à 21h Galerie Christian Berst Art Brut |
Du 5 décembre au 16 janvier 2016
Josef Hofer est muet mais il parle haut, et fort. Son langage est si intelligible que ces corps qui se débattent, se frôlent et se touchent finissent par devenir étonnamment familiers. Mais d’une étrange familiarité, comme lorsqu’une odeur, soudain, réveille en nous l’enfance enfouie. Est-ce là l’emploi souverain de jaunes et d’oranges qu’enfants nous utilisions pour rendre perceptible l’incandescence du soleil ? Est-ce ce mode de représentation du corps, entre maladresse juvénile et haute maturité inventive ? Est-ce l’élémentarité du crayon alliée à la transgressivité des thèmes ? Oui, Hofer excelle à créer un champ de perturbation immédiatement perceptible, instantanément reconnaissable. Pourtant, en plus d’une décennie, sa manière, si identifiable soit-elle, a connu des mutations et des évolutions profondes. Preuve, s’il en fallait, que ces artistes là – contrairement à une idée répandue – ne sont pas condamnés à la répétition stérile. Si Josef conçoit des polyptyques desquelles rien ne s’échappe – circonscrivant ainsi douleurs et plaisirs dans l’enceinte du cadre – il ne faut pas oublier qu’il commença par laisser flotter personnages et objets en apesanteur dans la feuille blanche. Les corps, jadis tout entiers contraints par la bordure, sont désormais fréquemment remplacés par des études de nus alanguis, recadrés. Sans compter les lettres contaminant le fond et qui se substituent de plus en plus souvent à son fameux cartouche dans lequel les lettres de Pepi – son surnom affectueux – forment des séquences aléatoires. Quant au stade du miroir auquel on a cru pouvoir le limiter, il le traverse allègrement en réinterprétant aussi bien Egon Schiele qu’Helmut Newton. D’intimes fracas en infimes désordres, de subtiles observations en savantes déconstructions, Hofer invente sans cesse. Comme l’on ferait pour se frayer un chemin à travers ses émotions. Avec humilité et maîtrise. Josef Hofer, à plus de 70 ans, est d’ores et déjà considéré par les collectionneurs et les institutions comme un « classique » de l’art brut. En attestent les deux expositions monographiques qui lui ont été consacrées à la collection de l’art brut, à Lausanne, ou les nombreuses publications dont il a fait l’objet. Sans compter que les collectionneurs d’art contemporain le plébiscitent autant, si ce n’est plus encore, que les amateurs d’art brut. Signe de l’universalité d’une oeuvre qui inviterait autant à la réconciliation qu’au dépassement. [Source texte : communiqué de presse © christian berst art brut ] |
Articles liés
“Moins que rien” : l’histoire de Johann Christian Woyzeck adaptée au Théâtre 14
L’histoire est inspirée de l’affaire de Johann Christian Woyzeck (1780-1824) à Leipzig, ancien soldat, accusé d’avoir poignardé par jalousie sa maîtresse, Johanna Christiane Woost, le 21 juin 1821. Condamné à mort, il a été exécuté le 27 août 1824....
La Scala présente “Les Parallèles”
Un soir, dans une ville sans nom, Elle et Lui se croisent sur le pas d’une porte. Elle est piquante et sexy. Lui est hypersensible et timide. Il se pourrait bien que ce soit une rencontre… Mais rien n’est moins sûr, tant ces deux-là sont maladroits dans leurs...
“Tant pis c’est moi” à La Scala
Une vie dessinée par un secret de famille Écrire un récit théâtral relatant l’histoire d’un homme, ce n’est pas seulement organiser les faits et anecdotes qu’il vous transmet en une dramaturgie efficace, c’est aussi faire remonter à la surface...