Decouflé et Faust : Prise de “Contact” à Chaillot
Contact De Philippe Decouflé Et avec Christophe Salengro, Alice Roland, Clémence Galliard, Éric Martin, Alexandra Naudet, Stéphane Chivot, Flavien Bernezet, Sean Patrick Mombruno, Meritxell Checa Esteban, Violette Wanty, Julien Ferranti, Ioannis Michos, Lisa Robert et Suzanne Soler Musique originale et interprétation live : Nosfell, Pierre Le Bourgeois Lumières : Du 9 janvier au 6 février 2015 Tarifs : de 8 € à 39 € Réservation au Durée : 1h40 Théâtre National de Chaillot M° Trocadéro |
Du 9 janvier au 6 février 2015
Cabaret sur fond de revue et de rock, Contact envahit le grand plateau du Théâtre National de Chaillot. Théâtre, cirque, danse et musique, sans oublier le cinéma, le tout dans un décor monumental et pourtant sobre. Image par image, tableau par tableau, gag par gag, Contact enchaîne les folies visuelles. Que voudrait-on de plus ? Un peu de peps, peut-être. Philippe Decouflé retrouve Nosfell pour ce livre d’images apparemment inépuisable. Avec quatorze danseurs, acteurs ou acrobates, le show est aussi inénarrable que le mythe qui l’a inspiré. Faust ! Mythe fondateur, toujours revu, récrit ou réadapté, depuis son apparition au XVIe siècle. Chez Goethe, le docteur Faust devient l’incarnation d’un insatiable appétit de vivre qui confine au désespoir, vu que la mort guette et que le rêve d’une jeunesse éternelle est une illusion, même après le pacte conclu avec le diable. Les images chez Goethe sont d’une incroyable opulence, comme pour un cinéma Fantasy d’il y a deux siècles. Mais le mythe est universel et a été traité de multiples manières. Plutôt sombre et angoissante au cinéma, surtout quand il l’est par l’expressionnisme allemand. On voit un bout du film de Friedrich Wilhelm Murnau, projeté sur le plateau tout entier, le cadre de scène très géométrique renvoyant également aux années 1920. Christophe Salengro, danseur et comédien, complice artistique de Decouflé de la première heure, et cela fait aujourd’hui trente ans, promène son corps et son visage, tous les deux si singulièrement burlesques, à travers des dialogues délicieusement décalés. Mais tout est si grand, si lourd, si théâtral que le spectacle reste cloué au sol, aux prises avec des réalités matérielles qu’il voulait bien nous faire oublier. Ce sont là des faux contacts qui mettent un frein au rêve. Mais comme toujours chez Decouflé, le désir est au centre. Aussi le rêve ne cesse de rebondir, dans son désir de légèreté. Decouflé redessine “Faust” avec une fantaisie résolument “Charlie”. Thomas Hahn [Photos © Laurent Philippe] |
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